23 décembre 2009
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16:48
Par Daniela
Bonsoir à tous,
Lors de cette première file trading de décembre, compte tenu de l'approche de la fin de l'année, je présenterais quelques thèmes dont l'échéance dépasse le court-terme, sans toutefois déroger à la présentation actuelle de la situation.
Situations des indices au 8 décembre vers 15h
Malgré l'épisode de cygne noir causé par la cessation de paiement provisoire de l'émirat de Dubaï, la situation technique des principaux indices mondiaux a peu évolué depuis la dernière file trading.
Une correction s'est effectivement mise en place comme annoncé, mais cette correction a par la suite été annulée, de sorte que les indices restent encore coincés dans leur range.

L'indice CAC40 est cantoné dans un range depuis le début du mois de septembre. Hormis les deux petits excès signalés sur le graphique, celui-ci a été d'une impressionnante régularité.
Alors que les indices américains ont fait preuve durant ces deux derniers mois d'une importante force relative, dont les causes probables ont été expliquées dans la dernière file trading, le S&P500 semble désormais lui aussi coincé dans une fourchette très serré qu'il ne parvient pas à dépasser à la hausse. A très court-terme, l'accumulation de longues mèches hautes lors des dernières séances n'augure rien de bon : il entérine le refus de l'indice de casser par le haut le range des quatre dernières semaines.
A la lumière de ces éléments, la tactique la plus simple pour l'intervenant français consiste à spéculer sur les bornes du range, les bornes étant approximativement 3860 / 3620 sur le CAC cash. On peut ainsi prendre des positions baissières à proximité de la borne haute du range en ayant soin de placer un stop proche. De même, en cas de rebond sur le bas du range, des positions haussières sont justifiées. Cependant sur le bas du range, il est primordial de s'assurer d'abord que le rebond ait lieu!
Encore une fois il est inutile de raisonner le marché et de s'obstiner sur une position directionnelle sans effectuer de sorties partielles. Graphiquement on constate aisément que quelques allez-retours au sein du range se seraient révélés très lucratifs.
Mon sentiment pour le moyen-terme demeure pour le moment baissier, sans toutefois envisager des cibles finales trop basses. Le lecteur se reportera aux autres articles sur ce point.
Arrêt sur le Nikkei225

Le graphique moyen-terme du Nikkei sera l'occasion d'introduire l'effet des parités monétaires sur les indices. L'indice japonais s'est vigoureusement ressaisi et réalise une hausse de 10% en seulement 6 séances. Pour autant, la situation moyen-terme du Nikkei reste à mon sens baissière. Ce qu'il est intéressant de noter est l'effet qu'a eu la baisse du Yen (voire encadré USD/Yen) sur la bourse japonaise. Le dollar s'est apprécié jusqu'à +7% vis à vis du Yen lors de cette hausse. Pour une forte économie d'exportation comme le Japon, une baisse de la devise nationale est un atout et a un effet positif.
Inversion des corrélations et conséquence
Le Nikkei aura permis d'introduire le thème monétaire. Les parités monétaires entretiennent des corrélations étroites avec les indices, les matières premières et le cours de l'Or. Depuis l'éclatement de la crise des subprimes, une configuration-type de corrélation entre la parité Eur/USD, le cours des indices et le cours des matières premières s'est mise en place. Cependant, ce n'est pas parce qu'un schéma répétitif se met en place qu'il est le seul possible. Ainsi, la remontée du dollar suite aux chiffres encourageants du chômage américains vendredi dernier a pris beaucoup d'intervenants au dépourvu.
« Comment se fait-il que les indices montent très fortement en instantané alors que le dollar baisse? » Cette question traduit la méconnaissance ou l'oubli des anciens mécanismes. La séance de vendredi a consacré la résurgence très logique de l'un de ces mécanises.
NB : les logigrammes ci-dessous, comme tout modèle, n'ont pas pour but d'expliquer avec exactitude des mécanismes très complexes, mais d'en représenter les lignes de force. Ces logigrammes sont avant tout des schémas.
Voici un enchaînement typique en temps de crise :

Cet enchaînement a volontairement été axé sur l'or, afin d'illustrer quels paramètres l'emportent. Lors de la panique consécutive à la faillite de Lehman Brothers, c'est très clairement le paramètre « valeur refuge » qui a écrasé par son importance les autres corrélations.
Et voici mon interprétation de la séance de vendredi 4 décembre :

Ces deux dernières années, la remontée du dollar était associée au processus de déleveraging. Mais ce n'est pas le seul facteur possible de l'évolution d'une parité monétaire! Une majorité d'intervenants a semble-t-il oublié l'un des facteurs majeurs des fluctuations monétaires dans un flottement libre : une monnaie qui inspire confiance est une monnaie qui se renchérit.
Le signal fort (justifié ou non) de vendredi était un regain de confiance dans la solidité économique, et donc la solvabilité, des Etats-Unis. La hausse concomitante du dollar est parfaitement logique dans ce cas de figure, tout comme la hausse instantanée du pétrole suite aux bons chiffres de l'emploi : emploi = consommation = pétrole.
Conclusion
Les éléments expliqués ci-dessus permettent de dégager une excellente opportunité de trading à moyen-terme. Je laisse aux lecteurs le soin de comprendre que s'il est difficile de trancher entre l'un des deux scénarios suivants :
- amélioration de la situation économique américaine, résorption du chômage
- dégradation de la situation et deleveraging
Ces deux scénarios antagonistes ont le grand avantage d'induire la même variation sur un sous-jacent. A méditer.
Bonsoir à tous,
Lors de cette première file trading de décembre, compte tenu de l'approche de la fin de l'année, je présenterais quelques thèmes dont l'échéance dépasse le court-terme, sans toutefois déroger à la présentation actuelle de la situation.
Situations des indices au 8 décembre vers 15h
Malgré l'épisode de cygne noir causé par la cessation de paiement provisoire de l'émirat de Dubaï, la situation technique des principaux indices mondiaux a peu évolué depuis la dernière file trading.
Une correction s'est effectivement mise en place comme annoncé, mais cette correction a par la suite été annulée, de sorte que les indices restent encore coincés dans leur range.

L'indice CAC40 est cantoné dans un range depuis le début du mois de septembre. Hormis les deux petits excès signalés sur le graphique, celui-ci a été d'une impressionnante régularité.
Alors que les indices américains ont fait preuve durant ces deux derniers mois d'une importante force relative, dont les causes probables ont été expliquées dans la dernière file trading, le S&P500 semble désormais lui aussi coincé dans une fourchette très serré qu'il ne parvient pas à dépasser à la hausse. A très court-terme, l'accumulation de longues mèches hautes lors des dernières séances n'augure rien de bon : il entérine le refus de l'indice de casser par le haut le range des quatre dernières semaines.
A la lumière de ces éléments, la tactique la plus simple pour l'intervenant français consiste à spéculer sur les bornes du range, les bornes étant approximativement 3860 / 3620 sur le CAC cash. On peut ainsi prendre des positions baissières à proximité de la borne haute du range en ayant soin de placer un stop proche. De même, en cas de rebond sur le bas du range, des positions haussières sont justifiées. Cependant sur le bas du range, il est primordial de s'assurer d'abord que le rebond ait lieu!
Encore une fois il est inutile de raisonner le marché et de s'obstiner sur une position directionnelle sans effectuer de sorties partielles. Graphiquement on constate aisément que quelques allez-retours au sein du range se seraient révélés très lucratifs.
Mon sentiment pour le moyen-terme demeure pour le moment baissier, sans toutefois envisager des cibles finales trop basses. Le lecteur se reportera aux autres articles sur ce point.
Arrêt sur le Nikkei225

Le graphique moyen-terme du Nikkei sera l'occasion d'introduire l'effet des parités monétaires sur les indices. L'indice japonais s'est vigoureusement ressaisi et réalise une hausse de 10% en seulement 6 séances. Pour autant, la situation moyen-terme du Nikkei reste à mon sens baissière. Ce qu'il est intéressant de noter est l'effet qu'a eu la baisse du Yen (voire encadré USD/Yen) sur la bourse japonaise. Le dollar s'est apprécié jusqu'à +7% vis à vis du Yen lors de cette hausse. Pour une forte économie d'exportation comme le Japon, une baisse de la devise nationale est un atout et a un effet positif.
Inversion des corrélations et conséquence
Le Nikkei aura permis d'introduire le thème monétaire. Les parités monétaires entretiennent des corrélations étroites avec les indices, les matières premières et le cours de l'Or. Depuis l'éclatement de la crise des subprimes, une configuration-type de corrélation entre la parité Eur/USD, le cours des indices et le cours des matières premières s'est mise en place. Cependant, ce n'est pas parce qu'un schéma répétitif se met en place qu'il est le seul possible. Ainsi, la remontée du dollar suite aux chiffres encourageants du chômage américains vendredi dernier a pris beaucoup d'intervenants au dépourvu.
« Comment se fait-il que les indices montent très fortement en instantané alors que le dollar baisse? » Cette question traduit la méconnaissance ou l'oubli des anciens mécanismes. La séance de vendredi a consacré la résurgence très logique de l'un de ces mécanises.
NB : les logigrammes ci-dessous, comme tout modèle, n'ont pas pour but d'expliquer avec exactitude des mécanismes très complexes, mais d'en représenter les lignes de force. Ces logigrammes sont avant tout des schémas.
Voici un enchaînement typique en temps de crise :

Cet enchaînement a volontairement été axé sur l'or, afin d'illustrer quels paramètres l'emportent. Lors de la panique consécutive à la faillite de Lehman Brothers, c'est très clairement le paramètre « valeur refuge » qui a écrasé par son importance les autres corrélations.
Et voici mon interprétation de la séance de vendredi 4 décembre :

Ces deux dernières années, la remontée du dollar était associée au processus de déleveraging. Mais ce n'est pas le seul facteur possible de l'évolution d'une parité monétaire! Une majorité d'intervenants a semble-t-il oublié l'un des facteurs majeurs des fluctuations monétaires dans un flottement libre : une monnaie qui inspire confiance est une monnaie qui se renchérit.
Le signal fort (justifié ou non) de vendredi était un regain de confiance dans la solidité économique, et donc la solvabilité, des Etats-Unis. La hausse concomitante du dollar est parfaitement logique dans ce cas de figure, tout comme la hausse instantanée du pétrole suite aux bons chiffres de l'emploi : emploi = consommation = pétrole.
Conclusion
Les éléments expliqués ci-dessus permettent de dégager une excellente opportunité de trading à moyen-terme. Je laisse aux lecteurs le soin de comprendre que s'il est difficile de trancher entre l'un des deux scénarios suivants :
- amélioration de la situation économique américaine, résorption du chômage
- dégradation de la situation et deleveraging
Ces deux scénarios antagonistes ont le grand avantage d'induire la même variation sur un sous-jacent. A méditer.