17 novembre 2009
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/novembre
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18:49
Par Daniela
La semaine boursière passée a été exemplaire du point de vue des pièges et autres signaux contradictoires.
Cette mise en perspective ne servira pas à déterminer l'évolution du CAC40 la semaine prochaine. Par contre, je pense qu'il est intéressant d'analyser avec honnêteté et humilité les erreurs et réactions que la semaine passée auraient pu causer sur l'état d'esprit et le comportement des opérateurs boursiers non day-traders.
Il s'agit donc principalement d'une approche comportementale.
Situation fin de semaine 44

Fin de la semaine dernière, l'avalement baissier de vendredi était un puissant signal baissier. Cet avalement baissier est particulièrement impressionnant sur le Dow en chandeliers journaliers. La séance de vendredi pouvait à juste titre s'interpréter comme une séance de capitulation.
Un opérateur positionné à la baisse et qui serait resté en position malgré la forte hausse de jeudi, abordait la semaine en confiance.
Semaine du 2 au 6 novembre

L'intervenant baissier cherche un bon point de sortie et intervient à horizon de 3 à 15 jours.
L'intervenant haussier cherche un bon point d'entrée et intervient sur la même échelle de temps.
Lundi 2 novembre
La séance est très calme jusqu'à l'ouverture US. A cet instant, le CAC monte en flèche de 45 points en un quart d'heure [point 1]. L'opérateur baissier peut prendre peur et vendre en partie ses positions. Un opérateur haussier peu expérimenté peut se faire berner par cette hausse subite et entrer trop tôt.
Mardi 3 novembre
Ouverture avec un très fort gap négatif de -37 points [point 2]. L'opérateur baissier jubile et devient euphorique. La fin du monde est en marche. La baisse se confirme en début de séance, faisant oublier le niveau de prix majeur de 3560 qui constitue un important objectif de sortie (pour des positions à la baisse).
L'opérateur haussier se dit logiquement qu'une telle baisse n'augure rien de bon et ne se positionne pas à l'achat sur le niveau 3560 CAC cash. S'il est discipliné, il remarque la formation d'un marteau journalier vers 17h avec mèche basse pile sur 3560. Il achète à 17h vers CAC3600.
L'indice se reprend en fin de séance, mais rechute un peu avant la clôture.
Mercredi 4 novembre
Ouverture en fort gap haussier de +32 points [point 3].
L'opérateur haussier qui surveillait un bon point d'entrée sur la semaine, s'il n'a pas acheté la veille, achète en début de séance pour ne pas rater le mouvement, ou alors s'épuise à vouloir trouver un bon point d'entrée lors de cette journée unidirectionnelle.
L'opérateur baissier discipliné liquide sa position ou alors s'entête (erreur).
Au soir du 4 novembre, les indices US se retournent violemment et clôturent à l'équilibre. Pourtant, comme dit précédemment dans la première file trading, il ne fallait pas enterrer la hausse trop vite.
Jeudi 5 novembre
Le CAC ouvre en très fort gap baissier de -33 points et chute de 50 points vis à vis de sa clôture de la veille à 10h [point 4].
L'opérateur haussier peut être amenée à paniquer et vendre... au pire moment.
L'opérateur baissier indiscipliné qui n'a pas encore vendu dispose à cet instant d'une deuxième porte de sortie honorable, mais l'a-t-il prise? Saura-t-il sortir alors que le CAC baisse si fort en début de séance? Rien n'est moins sûr et cette attitude est humaine. L'opérateur baissier discipliné qui avait déjà vendu peut même être amené à succomber aux sirènes baissières et reprendre une position baissière... également au pire moment.
La hausse surprend la majorité et accumule un total de 105 points sur la journée.
Vendredi 6 novembre – une séance d'anthologie
La matinée est très calme en attente des chiffres du chômage US que tous les opérateurs attendent avec la plus grande attention. En ce début de matinée, l'opérateur baissier prend logiquement position : les chiffres seront très vraisemblablement mauvais et déclencheront une baisse des indices.
14h30, les chiffres tombent : ils sont non seulement mauvais (>10% de chômeurs) mais encore pires que prévus. C'est la bérézina, le CAC s'effondre de 60 points en seulement 15 minutes [point 6].
L'opérateur haussier resté en position liquide en catastrophe sa position.
L'opérateur baissier jubile et renforce sa position. Une très grosse majorité d'intervenants spéculent vraisemblablement à la baisse en cet instant, ce qui génère un contre-pied idéal dont certains initiés ont pu tirer parti. Les indices remontent et reviennent à 16h à leur niveau d'avant la statistique. Le CAC40 vient d'effectuer un allez-retour de 60 point en l'espace d'une heure trente. Ce n'est certainement pas à considérer comme un statu-quo : beaucoup d'argent a changé de main en l'espace d'une heure trente.
Conclusion de la semaine
Globalement, la semaine était haussière. La tactique contrarienne de la semaine c'était d'acheter le marché, pas de le vendre.
Un opérateur ayant acheté au point A (3550) et revendu au point B (3725) aurait gagné 175 points en seulement trois jours. Un day-trader pouvait gagner la bagatelle de 105 points dans la seule journée de jeudi.
Il faut raison garder et bien comprendre que de tels opérateurs n'existent pas!
Plusieurs éléments concourent à l'épuisement d'un opérateur baissier sur la semaine.
De même comme on l'a vu, un opérateur haussier a été confronté à de multiples embûches de sorte que je doute fortement qu'un opérateur haussier n'ait pas vendu en route une bonne partie de ses positions.
Je ne m'estime pas meilleure que les opérateurs imaginés ci-dessus.
Je serais tombée dans un ou plusieurs des pièges mentionnés. Restée majoritairement en dehors du marché cette semaine, c'est avec soulagement que je fais l'économie des pertes, rancœurs, frustrations et angoisses que n'auraient pas manqué de susciter des prises de positions cette semaine.
C'est pourquoi, à la lumière de tout ceci, mon avis était qu'il fallait mieux ne rien faire.
Evolutions futures
Le lecteur peut se reporter au graphique de la première file trading pour les échéances moyennes.
Long-terme / investisseurs : échéance de 6mois à un an.
Ce n'est vraiment pas le moment d'acheter des actions. C'est encore le bon moment de vendre. Je considère cette recommandation valable pour presque toutes les sociétés cotées.
Mon conseil long-terme est univoque : sur cette échéance de temps, il faut se débarrasser des actions, même à perte. On pourra racheter plus bas plus tard.
Moyen-terme : échéance de 2 à 3 mois
Force est de constater rétrospectivement que les opérateurs baissiers se sont fait laminés depuis juillet. Tant qu'un signal indiscutable de fin de cycle haussier ne sera pas perceptible, vendre le marché sous cette échéance est trop risqué. Acheter le marché est aussi trop risqué. Je recommande de rester sagement hors des indices et de s'orienter préférentiellement sur d'autres supports plus lisibles, comme l'or ou le gaz naturel par exemple (à l'achat).
Court-terme : 2 à 3 semaines
Recommandations conditionnelles – je n'ai pas de scénario privilégié et pour ma part je m'adapterai.
En cas de baisse des indices vers CAC3450 environ sans dépasser auparavant 3800, je recommande d'acheter sur ces niveaux de prix pour viser un dernier cycle haussier vers CAC4000.
En cas de hausse des indices en direction et au-dessus de leurs derniers plus hauts, je recommande de vendre à moyen et long-terme.
Très court-terme : quelques jours
Les indices n'affichent aucun signal baissier à très court-terme. Le CAC40 est très en retard sur les indices US. Regardez le graphique du Dow Jones à côté du CAC40.

La baisse court-terme est invalidée sur le Dow.
Posons-nous aussi cette question simple : la bougie de jeudi 5 novembre est-elle compatible avec un marché court-terme baissier ? Sachant qu'elle s'insère au milieu d'une série de trois bougies haussières consécutives ?
Tenez-en compte.
Ce qui précède n'est que mon avis et ne doit en aucun cas former le socle décisionnel exclusif des lecteurs.
La semaine boursière passée a été exemplaire du point de vue des pièges et autres signaux contradictoires.
Cette mise en perspective ne servira pas à déterminer l'évolution du CAC40 la semaine prochaine. Par contre, je pense qu'il est intéressant d'analyser avec honnêteté et humilité les erreurs et réactions que la semaine passée auraient pu causer sur l'état d'esprit et le comportement des opérateurs boursiers non day-traders.
Il s'agit donc principalement d'une approche comportementale.
Situation fin de semaine 44

Fin de la semaine dernière, l'avalement baissier de vendredi était un puissant signal baissier. Cet avalement baissier est particulièrement impressionnant sur le Dow en chandeliers journaliers. La séance de vendredi pouvait à juste titre s'interpréter comme une séance de capitulation.
Un opérateur positionné à la baisse et qui serait resté en position malgré la forte hausse de jeudi, abordait la semaine en confiance.
Semaine du 2 au 6 novembre

L'intervenant baissier cherche un bon point de sortie et intervient à horizon de 3 à 15 jours.
L'intervenant haussier cherche un bon point d'entrée et intervient sur la même échelle de temps.
Lundi 2 novembre
La séance est très calme jusqu'à l'ouverture US. A cet instant, le CAC monte en flèche de 45 points en un quart d'heure [point 1]. L'opérateur baissier peut prendre peur et vendre en partie ses positions. Un opérateur haussier peu expérimenté peut se faire berner par cette hausse subite et entrer trop tôt.
Mardi 3 novembre
Ouverture avec un très fort gap négatif de -37 points [point 2]. L'opérateur baissier jubile et devient euphorique. La fin du monde est en marche. La baisse se confirme en début de séance, faisant oublier le niveau de prix majeur de 3560 qui constitue un important objectif de sortie (pour des positions à la baisse).
L'opérateur haussier se dit logiquement qu'une telle baisse n'augure rien de bon et ne se positionne pas à l'achat sur le niveau 3560 CAC cash. S'il est discipliné, il remarque la formation d'un marteau journalier vers 17h avec mèche basse pile sur 3560. Il achète à 17h vers CAC3600.
L'indice se reprend en fin de séance, mais rechute un peu avant la clôture.
Mercredi 4 novembre
Ouverture en fort gap haussier de +32 points [point 3].
L'opérateur haussier qui surveillait un bon point d'entrée sur la semaine, s'il n'a pas acheté la veille, achète en début de séance pour ne pas rater le mouvement, ou alors s'épuise à vouloir trouver un bon point d'entrée lors de cette journée unidirectionnelle.
L'opérateur baissier discipliné liquide sa position ou alors s'entête (erreur).
Au soir du 4 novembre, les indices US se retournent violemment et clôturent à l'équilibre. Pourtant, comme dit précédemment dans la première file trading, il ne fallait pas enterrer la hausse trop vite.
Jeudi 5 novembre
Le CAC ouvre en très fort gap baissier de -33 points et chute de 50 points vis à vis de sa clôture de la veille à 10h [point 4].
L'opérateur haussier peut être amenée à paniquer et vendre... au pire moment.
L'opérateur baissier indiscipliné qui n'a pas encore vendu dispose à cet instant d'une deuxième porte de sortie honorable, mais l'a-t-il prise? Saura-t-il sortir alors que le CAC baisse si fort en début de séance? Rien n'est moins sûr et cette attitude est humaine. L'opérateur baissier discipliné qui avait déjà vendu peut même être amené à succomber aux sirènes baissières et reprendre une position baissière... également au pire moment.
La hausse surprend la majorité et accumule un total de 105 points sur la journée.
Vendredi 6 novembre – une séance d'anthologie
La matinée est très calme en attente des chiffres du chômage US que tous les opérateurs attendent avec la plus grande attention. En ce début de matinée, l'opérateur baissier prend logiquement position : les chiffres seront très vraisemblablement mauvais et déclencheront une baisse des indices.
14h30, les chiffres tombent : ils sont non seulement mauvais (>10% de chômeurs) mais encore pires que prévus. C'est la bérézina, le CAC s'effondre de 60 points en seulement 15 minutes [point 6].
L'opérateur haussier resté en position liquide en catastrophe sa position.
L'opérateur baissier jubile et renforce sa position. Une très grosse majorité d'intervenants spéculent vraisemblablement à la baisse en cet instant, ce qui génère un contre-pied idéal dont certains initiés ont pu tirer parti. Les indices remontent et reviennent à 16h à leur niveau d'avant la statistique. Le CAC40 vient d'effectuer un allez-retour de 60 point en l'espace d'une heure trente. Ce n'est certainement pas à considérer comme un statu-quo : beaucoup d'argent a changé de main en l'espace d'une heure trente.
Conclusion de la semaine
Globalement, la semaine était haussière. La tactique contrarienne de la semaine c'était d'acheter le marché, pas de le vendre.
Un opérateur ayant acheté au point A (3550) et revendu au point B (3725) aurait gagné 175 points en seulement trois jours. Un day-trader pouvait gagner la bagatelle de 105 points dans la seule journée de jeudi.
Il faut raison garder et bien comprendre que de tels opérateurs n'existent pas!
Plusieurs éléments concourent à l'épuisement d'un opérateur baissier sur la semaine.
De même comme on l'a vu, un opérateur haussier a été confronté à de multiples embûches de sorte que je doute fortement qu'un opérateur haussier n'ait pas vendu en route une bonne partie de ses positions.
Je ne m'estime pas meilleure que les opérateurs imaginés ci-dessus.
Je serais tombée dans un ou plusieurs des pièges mentionnés. Restée majoritairement en dehors du marché cette semaine, c'est avec soulagement que je fais l'économie des pertes, rancœurs, frustrations et angoisses que n'auraient pas manqué de susciter des prises de positions cette semaine.
C'est pourquoi, à la lumière de tout ceci, mon avis était qu'il fallait mieux ne rien faire.
Evolutions futures
Le lecteur peut se reporter au graphique de la première file trading pour les échéances moyennes.
Long-terme / investisseurs : échéance de 6mois à un an.
Ce n'est vraiment pas le moment d'acheter des actions. C'est encore le bon moment de vendre. Je considère cette recommandation valable pour presque toutes les sociétés cotées.
Mon conseil long-terme est univoque : sur cette échéance de temps, il faut se débarrasser des actions, même à perte. On pourra racheter plus bas plus tard.
Moyen-terme : échéance de 2 à 3 mois
Force est de constater rétrospectivement que les opérateurs baissiers se sont fait laminés depuis juillet. Tant qu'un signal indiscutable de fin de cycle haussier ne sera pas perceptible, vendre le marché sous cette échéance est trop risqué. Acheter le marché est aussi trop risqué. Je recommande de rester sagement hors des indices et de s'orienter préférentiellement sur d'autres supports plus lisibles, comme l'or ou le gaz naturel par exemple (à l'achat).
Court-terme : 2 à 3 semaines
Recommandations conditionnelles – je n'ai pas de scénario privilégié et pour ma part je m'adapterai.
En cas de baisse des indices vers CAC3450 environ sans dépasser auparavant 3800, je recommande d'acheter sur ces niveaux de prix pour viser un dernier cycle haussier vers CAC4000.
En cas de hausse des indices en direction et au-dessus de leurs derniers plus hauts, je recommande de vendre à moyen et long-terme.
Très court-terme : quelques jours
Les indices n'affichent aucun signal baissier à très court-terme. Le CAC40 est très en retard sur les indices US. Regardez le graphique du Dow Jones à côté du CAC40.

La baisse court-terme est invalidée sur le Dow.
Posons-nous aussi cette question simple : la bougie de jeudi 5 novembre est-elle compatible avec un marché court-terme baissier ? Sachant qu'elle s'insère au milieu d'une série de trois bougies haussières consécutives ?
Tenez-en compte.
Ce qui précède n'est que mon avis et ne doit en aucun cas former le socle décisionnel exclusif des lecteurs.