18 janvier 2010
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17:24
Par Jean Christophe bataille.

L'année qui vient peut nous réserver bien sûr des surprises. Mais si on considère l'importance de la hausse de 2009, le niveau d'optimisme des marchés et les fondamentaux économiques tels que nous les avons analysés, il est raisonnablement permis d'anticiper une correction sur les indices actions. Je rappelle que seules les actions de sociétés parapétrolières, des commodities et des pays émergents nous intéressent pour l'instant à l'achat sur Futures dans cette éventualité.
L'impact de l'inflation monétaire est désormais avéré dans les pays occidentaux et l'ensemble des actifs est dopé par les émissions gigantesques issues des banques centrales. La reflation est patente et, il faut bien le reconnaitre, la sous-estimation de ses effets m'a fait vendre un peu trop tôt une bonne partie de mes propres positions actions (largage entre 3000 et 3800). Par prudence, face à ce phénomène monétaire, il me semble préférable de ne pas préjuger précisément de l'importance de la prochaine correction des indices actions, ni du niveau qui la déclenchera. Les starters potentiels d'une baisse sont nombreux, hausse des taux, déception sur l'évolution économique, et cette rechute reste malgré tout très probable.
Toute la difficulté du timing réside dans l'évaluation des marchés. Selon les sources les plus autorisées, les PER américains sur le SP 500 se situeraient autour de 15 en moyenne. On aurait un chiffre à peu près identique chez les émergents. Voilà des données bien différentes de celles qu'on peut lire ça et là sur certains blogs financiers. J'ai lu un PER moyen à plus de 100 sur le SP 500 ! Bien sûr l'estimation des bénéfices futurs d'une société n'est pas un exercice facile lorsque le calcul est imprégné d'un biais bear sur l'économie, mais il est vite détrompé par les résultats réels d'entreprises qui ont une répartition planétaire de leur chiffre d'affaire et qui sont capables de faire rapidement des gains de productivité. Une valorisation correcte du marché actions est pourtant cruciale. J'avais dit il y a 9 mois lorsque j'ai fait monter mon patrimoine à près de 25 % en actions que les parapétrolières françaises affichaient un PER à 5 ! Quel investisseur refuserait un investissement qui lui permet de récupérer sa mise en 5 ans de bénéfice ! C'est pourtant ce que faisait bêtement le marché sur des sociétés qui ont un potentiel de chiffre d'affaire considérable à moyen terme ...
Si la valorisation actuelle est de 15 sur les marchés émergents, je crois qu'ils ont encore un potentiel de hausse à court terme. Si je suis désormais peu investi sur ce compartiment, c'est parce qu'il a beaucoup performé, que les mains faibles y sont largement investies et que je fais le pari que les problèmes que rencontrera l'occident cette année impacteront aussi, même si c'est temporaire, notre cible d'investissement, émergents et matières premières. Je reste toutefois globalement très haussiers à moyen long terme sur ces deux secteurs.
Comme je l'ai déjà dit, les niveaux d'intervention à l'achat dépendent aussi de l'avancée du découplage des émergents. Je peux confirmer aujourd'hui mon optimisme sur l'évolution de leurs économies et sur leur capacité à faire fonctionner de façon autonome leur marché intérieur. Nous y reviendrons dans un prochain article.
Nous restons donc sur Futures, attentistes pour l'instant sur les actions. Des prises de positions spéculatives en swing sur dérivés indiciels peuvent être initiées sur une faible partie du patrimoine en plaçant systématiquement un stop de sortie.
Après avoir conseillé l'achat en décembre 2009 d'obligations indexées sur les taux pour 5 % du patrimoine, voici les nouveaux arbitrages pour janvier 2010 :
- Achat immédiat d'obligations de pays émergents émises en monnaies locales pour 2 % du patrimoine. De nombreux pays émergents ont désormais une situation économique et financière plus saine que celle des pays occidentaux (Chine et Brésil par exemple). Le spread de taux exigé actuellement sur cette dette va être amené à diminuer et les obligations vont s'apprécier d'autant. De plus, les monnaies dans lesquelles sont libellées ces titres de créances ne peuvent que s'apprécier par rapport au dollar ou à l'euro. Il existe donc un double effet de levier positif sur l'investissement. Seule ombre au tableau, l'inflation pourrait à terme éroder ce type de placement car il ne semble pas exister de support en obligations à taux indexé. A conserver pour quelques années en fonction de l'évolution des taux. Produits conseillés, toute la gamme de chez Pictet : Emerging, Latin et Asian Local Currency Debt. Acheter les parts en euros pour ne pas subir les fluctuations du dollar.
- Renforcer l'or si le prix de l'once s'approche de 970-1000 dollars pour 2 % supplémentaires du patrimoine en achetant des mines de moyenne importance dont les perspectives de productions sont à la hausse.
- Il est temps pour les acheteurs à crédit de commencer à étudier leur marché immobilier local. Cela ne veut pas dire passer à l'achat mais s'y préparer. Je m'en expliquerai dans un prochain article.
Les répartitions patrimoniales pour janvier 2010 sont donc les suivantes :
Pour les patrimoines supérieurs à 1.5 millions d'euros :

L'année qui vient peut nous réserver bien sûr des surprises. Mais si on considère l'importance de la hausse de 2009, le niveau d'optimisme des marchés et les fondamentaux économiques tels que nous les avons analysés, il est raisonnablement permis d'anticiper une correction sur les indices actions. Je rappelle que seules les actions de sociétés parapétrolières, des commodities et des pays émergents nous intéressent pour l'instant à l'achat sur Futures dans cette éventualité.
L'impact de l'inflation monétaire est désormais avéré dans les pays occidentaux et l'ensemble des actifs est dopé par les émissions gigantesques issues des banques centrales. La reflation est patente et, il faut bien le reconnaitre, la sous-estimation de ses effets m'a fait vendre un peu trop tôt une bonne partie de mes propres positions actions (largage entre 3000 et 3800). Par prudence, face à ce phénomène monétaire, il me semble préférable de ne pas préjuger précisément de l'importance de la prochaine correction des indices actions, ni du niveau qui la déclenchera. Les starters potentiels d'une baisse sont nombreux, hausse des taux, déception sur l'évolution économique, et cette rechute reste malgré tout très probable.
Toute la difficulté du timing réside dans l'évaluation des marchés. Selon les sources les plus autorisées, les PER américains sur le SP 500 se situeraient autour de 15 en moyenne. On aurait un chiffre à peu près identique chez les émergents. Voilà des données bien différentes de celles qu'on peut lire ça et là sur certains blogs financiers. J'ai lu un PER moyen à plus de 100 sur le SP 500 ! Bien sûr l'estimation des bénéfices futurs d'une société n'est pas un exercice facile lorsque le calcul est imprégné d'un biais bear sur l'économie, mais il est vite détrompé par les résultats réels d'entreprises qui ont une répartition planétaire de leur chiffre d'affaire et qui sont capables de faire rapidement des gains de productivité. Une valorisation correcte du marché actions est pourtant cruciale. J'avais dit il y a 9 mois lorsque j'ai fait monter mon patrimoine à près de 25 % en actions que les parapétrolières françaises affichaient un PER à 5 ! Quel investisseur refuserait un investissement qui lui permet de récupérer sa mise en 5 ans de bénéfice ! C'est pourtant ce que faisait bêtement le marché sur des sociétés qui ont un potentiel de chiffre d'affaire considérable à moyen terme ...
Si la valorisation actuelle est de 15 sur les marchés émergents, je crois qu'ils ont encore un potentiel de hausse à court terme. Si je suis désormais peu investi sur ce compartiment, c'est parce qu'il a beaucoup performé, que les mains faibles y sont largement investies et que je fais le pari que les problèmes que rencontrera l'occident cette année impacteront aussi, même si c'est temporaire, notre cible d'investissement, émergents et matières premières. Je reste toutefois globalement très haussiers à moyen long terme sur ces deux secteurs.
Comme je l'ai déjà dit, les niveaux d'intervention à l'achat dépendent aussi de l'avancée du découplage des émergents. Je peux confirmer aujourd'hui mon optimisme sur l'évolution de leurs économies et sur leur capacité à faire fonctionner de façon autonome leur marché intérieur. Nous y reviendrons dans un prochain article.
Nous restons donc sur Futures, attentistes pour l'instant sur les actions. Des prises de positions spéculatives en swing sur dérivés indiciels peuvent être initiées sur une faible partie du patrimoine en plaçant systématiquement un stop de sortie.
Après avoir conseillé l'achat en décembre 2009 d'obligations indexées sur les taux pour 5 % du patrimoine, voici les nouveaux arbitrages pour janvier 2010 :
- Achat immédiat d'obligations de pays émergents émises en monnaies locales pour 2 % du patrimoine. De nombreux pays émergents ont désormais une situation économique et financière plus saine que celle des pays occidentaux (Chine et Brésil par exemple). Le spread de taux exigé actuellement sur cette dette va être amené à diminuer et les obligations vont s'apprécier d'autant. De plus, les monnaies dans lesquelles sont libellées ces titres de créances ne peuvent que s'apprécier par rapport au dollar ou à l'euro. Il existe donc un double effet de levier positif sur l'investissement. Seule ombre au tableau, l'inflation pourrait à terme éroder ce type de placement car il ne semble pas exister de support en obligations à taux indexé. A conserver pour quelques années en fonction de l'évolution des taux. Produits conseillés, toute la gamme de chez Pictet : Emerging, Latin et Asian Local Currency Debt. Acheter les parts en euros pour ne pas subir les fluctuations du dollar.
- Renforcer l'or si le prix de l'once s'approche de 970-1000 dollars pour 2 % supplémentaires du patrimoine en achetant des mines de moyenne importance dont les perspectives de productions sont à la hausse.
- Il est temps pour les acheteurs à crédit de commencer à étudier leur marché immobilier local. Cela ne veut pas dire passer à l'achat mais s'y préparer. Je m'en expliquerai dans un prochain article.
Les répartitions patrimoniales pour janvier 2010 sont donc les suivantes :
Pour les patrimoines supérieurs à 1.5 millions d'euros :
Or physique | 7% |
Mines d'or | 5% |
Mines d'or moyenne importance | 0-2% |
Euros | 25-23% |
Obligations taux fixes | 0% |
Obligations émergents | 3% |
Obligations taux variables | 5% |
Actions Emergents | 2% |
Energie matières premières | 2% |
Actions défensives européennes | 4% |
Avoirs spéculatifs | 2% |
Immobilier | 45% |
Pour les patrimoines sités entre 400 000 euros et 1.5 millions d'euros :
Or physique | 7% |
Mines d'or | 5% |
Mines d'or moyenne importance | 0-2% |
Euros | 16-14% |
Obligations taux fixes | 0% |
Obligations émergents | 3% |
Obligations taux variables | 5% |
Actions Emergents | 2% |
Energie matières premières | 2% |
Actions défensives européennes | 3% |
Avoirs spéculatifs | 2% |
Immobilier |
55% |
Pour les patrimoines inférieurs à 400 000 euros :
Or physique | 8% |
Mines d'or | 6% |
Mines d'or moyenne importance | 0-2% |
Euros | 60-58% |
Obligations taux fixes | 0% |
Obligations émergents | 3% |
Obligations taux variables | 6% |
Actions Emergents | 3% |
Energie matières premières | 3% |
Actions défensives européennes | 6% |
Avoirs spéculatifs | 5% |