Par Jean Christophe Bataille
En adoptant un plan massif de soutien à ses membres les plus faibles, les pays européens ont finalement montré au monde leur volonté de préserver l'Europe. Je ne pouvais imaginer que les allemands, à l'origine du processus d'unification, puissent abandonner l'idée de l'Europe et de sa monnaie unique. La cohésion européenne est pour moi acquise depuis dimanche.
Une fois prise cette décision politique à valeur historique, l'Euroland va devoir composer avec une dette considérable et les impératifs de produire suffisamment de
croissance pour que le PIB européen progresse plus fortement que la charge financière de la dette. Tout sera fait pour que la locomotive allemande et le wagon français montent en puissance. Pour
cela il faut résoudre une équation : le maintien d'un euro faible pour favoriser les exportations, des plans de rigueur suffisamment modérés pour ne pas freiner
l'économie mais suffisamment conséquent pour réduire la dette. Cette équation n'a qu'une solution, la dévalorisation de l'euro et la monétisation de la dette des pays
toxiques.
Je maintiens donc mes pronostics de baisse de la monnaie unique, d'inflation à moyen terme dans la zone euro et mes recommandations d'achat à crédit sur
l'immobilier.