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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 19:53

Par Jean Christophe Bataille.

 

Forecast image type

 

Un point sur le patrimoine type.

Le VIX indice de volatilité atteint des niveaux planchers. L'euphorie générale qui règne sur les marchés actions commence à être remise en cause par quelques cassandres aux USA. Les cours atteints par les indices américains ne paraissent pas conformes aux prévisions que l'on peut faire en observant la situation économique mondiale. Les dernières statistiques américaines soufflent le chaud et le froid. L'or est à l'évidence manipulé pour justifier des taux d'intérêt US compatibles avec un semblant de reprise de la croissance américaine.

Tous ces éléments m'ont incité cette semaine à prendre encore des bénéfices partiels sur les actions que nous avons accumulés lorsque le CAC était sous 3000 points. Il s'agit d'une sage décision pour une saine gestion. L'allocation actions est donc à la baisse alors que celle de l'or reste inchangée dans le patrimoine. Il nous reste toutefois une allocation actions sufffisante pour profiter de l'éventuelle poursuite de la hausse.

L'immobilier reste une valeur sûre. Je viens d'effectuer une nouvelle opération dans l'immobilier professionnel avec quelques travaux à déduire : le rendement est proche de 10 % et les taux sont sous l'inflation réelle. Le marché sur les biens hors résidence principale est toujours miné en volume par la fiscalité confiscatoire des plus-values avant 30 ans de détention. Bien que j'ai de l'immobilier amorti à recycler, je ne vends rien tant que la situation fiscale n'évolue pas.

Je ne possède aucune obligation souveraine dans le patrimoine, Je garde des obligations émergentes et des obligations corporate en quantité significatives et en SICAV.

Un point sur le trading

L'euro semble sortir de son canal descendant en base hebdomadaire. J'ai pris une petite position longue sur la paire EUR USD pour commencer à spéculer sur une reprise de l'euro. Un retour sous 1.2900 invaliderait ce scénario.

L'or a le potentiel pour remonter au dessus de 1600 $ mais je l'attends autour de 1540-1520 $ en CFD pour prendre des positions prolongées et durables à la hausse.

Bonne semaine !

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 18:07

Par Jean Christophe Bataille

 

http://www.lexpress.fr/pictures/741/379878_les-bureaux-de-la-banque-d-affaires-de-goldman-sachs-le-27-avril-2012-a-new-york.jpg

 

L'évolution du marché de l'or physique ne montre aucun désengagement de la part des investisseurs. Au contraire, les volumes d'achats sont importants. Il est tout à fait suspect de voir dans le même temps, les cours de l'or baisser sur les seules transactions sur dérivés.

Le mécanisme qui permet aux primary dealers de shorter le Gold index en empruntant à la banque centrale américaine de l'or provenant de ses réserves est une facilité qui autorise toutes les manipulations. Rappelons que la FED refuse que ses réserves en métal jaune soient auditées depuis 2006. Sur ces données et sans être un adepte de la théorie du complot, il est légitime de se demander si les cours de l'or ne sont pas totalement trafiqués.

S'il fallait un argument de plus pour renforcer nos soupçons sur cette manipulation, nous avons les récentes prévisions de Goldman Sachs sur une chute de l'or qui surviendrait à la suite d'une forte reprise américaine et d'une hausse des taux sans inflation. Qui peut croire que les QE vont s'arrêter alors que la dette américaine atteint plus de 100 % du PIB et que toute hausse significative des impôts et toute baisse importante des dépenses publiques (le fameux fiscal cliff) auraient un effet récessif majeur ? Comment, dans ce cas, financer le déficit budgétaire américain ? Comment éviter l'inflation monétaire en cours avec la répétition des épisodes de monétisation et la reprise chez les émergents.

Comme Jim Sinclair je pense que la FED essaye de maintenir l'or à un niveau suffisamment bas pour conserver un semblant de crédibilité au dollar et faciliter les négociations politiques difficiles sur la dette US, la diminution des dépenses publiques et les hausses d'impôts. Ces manoeuvres ont leurs limites et vont devenir rapidement trop voyantes.

Je garde donc toutes mes positions en or physique 10 % du patrimoine, en mines d'or 8 % du patrimoine et même en positions spéculatives court terme en rolling over sur CFD actuellement à 1% du patrimoine.

 

Bonne année à tous et toute la réussite possible dans vos investissements !

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 22:48

Par Jean Christophe Bataille


Forecast image type

 

Les investisseurs et les medias prévoient la fin du monde pour lundi et les actions européennes sont loin de leurs précédents plus bas. Durant ces périodes de pessimisme majeur, les actions ont tendance à plonger acccompagnée par la panique des mains faibles. Pour moi il n'y a plus beaucoup de vendeurs. Les mains fortes détiennent le papier. Ca ne pourra que remonter dans les mois qui viennent. L'or va probablement capituler pour reprendre de la hauteur. Je n'ai malheureusement pas le timing car l'évolution des cours est liée aux décisions politiques à venir en Europe et aux USA. Je ne bouge pas mes positions d'un iota, si ce n'est que les MP devenant bon marché, je suis à accumuler progressivement sur les FCP matières premières, métaux précieux et sur quelques actions européennes qui pour un bon nombre d'entre elles valent à peine leurs fonds propres.

Bonne fin de semaine !

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 09:56

Par Jean Christophe Bataille

 

L'évolution du dollar, de l'euro et des métaux précieux obéissent à des corrélations bien identifiées.

Lorsque l'aversion au risque augmente, le dollar devient valeur refuge et les investisseurs vendent l'euro et les métaux précieux pour acheter du dollar. C'est ce qu'on appelle la course au cash. Les investisseurs recréent un volant de liquidité en dollars pour racheter plus bas des actifs qu'ils anticipent à la baisse. C'est un mécanisme déflationniste puisqu'il fait baisser le prix des actifs et revalorise le cash.

A l'inverse, lorsque l'aversion au risque disparait, les métaux précieux s'apprécient car toute reprise économique augmente la cinétique monétaire et permet aux gigantesques montants de liquidités injectés pendant la crise de rejoindre l'économie réelle. Cette hausse de l'or et de l'argent métal répond tout simplement à une crainte inflationniste.

Mais tout n'est pas si simple, car lorsque l'économie flanche, le risque déflationniste augmente aux USA du fait du deleveraging immobilier encore en cours et le risque de défaut sur les dettes souveraines croit dans les pays périphériques de la zone euro. Cela pousse les banques centrales européenne et américaine à créer de la monnaies sans contrepartie en termes de croissance économique. Or ces techniques de reflation sont par définition de l'inflation monétaire, c'est-à-dire la promesse d'une flambée des indices des prix lorsque l'économie reprendra un rythme normal. Cela fait paradoxalement flamber le prix des métaux précieux.

Cette contradiction explique que l'or et l'argent consolident par intervalles mais restent en trend haussier long terme car l'inflation est, quoiqu'il arrive, au bout du chemin.

Cela se traduit sur le plan graphique par une courbe des prix de l'or sur 4 ans guidée par une oblique ascendante qui pour l'instant n'a jamais été franchie durablement à la baisse :

 

Gold-16-03-2012.JPG

 

Comme les fondamentaux n'ont aucune raison de changer tant que le deleveraging se poursuit, il y a fort à parier que cette oblique devrait servir à nouveau de support et limiter la baisse de l'or vers 1600 $ comme le montre le graphique.

Mais, me direz vous, les USA ont de bien meilleurs chiffres économiques que l'Europe et le dollar devrait logiquement s'apprécier par rapport à l'euro. Or on a vu que les métaux précieux ont tendance à baisser lorsque le dollar monte. Ceci n'est vrai qu'en situation d'aversion au risque. Lorsque les investisseurs sont rassurés sur la croissance américaine, le dollar peut monter du fait du différentiel de croissance USA Europe. Et l'or peut s'apprécier également, anticipant logiquement de l'inflation.

Ce sont ces mécanismes qui me conduisent à parier sur une baisse de l'euro et une hausse de l'or et de l'argent pour les mois qui viennent.

Observons le graphique en base hebdomadaire (un chandelier = une semaine) de la paire EUR / USD sur lequel nous avons initié un trade short la semaine dernière après avoir constaté un nouvel avalement baissier :

 

EUR-USD-16-03-2012.JPG

 

Les deux niveaux cibles pour l'euro sont pour moi 1.26 puis éventuellement 1.21. Je suis d'ailleurs toujours en swing short sur l'euro sur le FOREX. Seul un franchissement à la hausse de l'oblique descendante invaliderait ce scénario. J'ai pris par ailleurs dans le creux récent une petite position longue sur l'or et sur l'argent en CFD pour prendre date. Une position plus importante pourrait être engagée à l'approche des 1600 $ pour l'or. Ces trades devraient évoluer sur plusieurs semaines ou mois. 

Rappel money management. Les positions sont toujours adaptées à l'échelle de temps et doivent être de faible volume, à stop très éloigné, pour un risque maximal accepté de 2 à 5 % du compte broker.

A signaler également pour ceux qui ne détiennent pas d'or physique, un prix et une prime devenus plus raisonnables pour le napoléon.

Un mot sur les actions. Le VIX est désormais sous 15, le sentiment d'optimisme revient sur le marché. Nous sommes dans une zone où les mains faibles commencent à nous suivre dans de faibles volumes alors que nous avons acheté beaucoup plus bas. Nous avons récemment pris des bénéfices partiels et restons investis pour accompagner une éventuelle poursuite de la hausse mais nous ne prenons aucune position en trading sur actions, les prix pouvant aléatoirement se retourner brutalement ou au contraire poursuivre leur hausse. L'attentisme sur les indices me parait être la meilleure solution.

Bonne semaine !



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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 14:08

Par Jean Christophe Bataille

 

Forecast image type

 

Le VIX a tendance a remonter ces derniers jours et n'a pas pu franchir 16 à la baisse. Cela reste rassurant à très court terme.

Beaucoup d'analystes font mention du biseau descendant en formation sur le VIX et des biseaux ascendants sur les différents indices occidentaux. Une rechute serait imminente et durable selon certains. Je n'en suis pas si sûr car tant que les statistiques américaines resteront bonnes, le marché montera contre l'avis des Cassandres. Une rechute à court terme est possible si le VIX atteint 15 mais elle devrait être temporaire et les marchés ne retourneront pas en direction de leurs plus bas sauf si un évènement majeur survenait ou si les statistiques américaines cessaient de s'améliorer ou se dégradaient. Regarder ces statistiques est au moins aussi important que de surveiller les différents indicateurs de sentiments. Si le chômage américain ou les indicateurs immobiliers replongaient, il serait alors vraiment temps de fuir les actions quel que soit le niveau du VIX.

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 17:52

Les actions

Un rallye est en cours mais comme toujours, c'est dans la panique de fin aout-début septembre 2011 qu'il fallait acheter ...

Pourquoi acheter des actions maintenant alors que nous les avons achetées à très bon compte sous 3000 points de CAC ?

http://futures.over-blog.com/article-pourquoi-investir-en-bourse-en-ce-moment-forecast-septembre-2011-81963153.html

Faudrait-il croire que le marché a définitivement retrouvé le chemin d'une hausse durable et augmenter notre poste action au niveau actuel ?

Je ne le crois pas bien que l'embellie économique des USA sera probablement suivie d'une reprise européenne, quoiqu'en disent les Cassandres. La BCE a bien joué son rôle de prêteur en dernier ressort de façon déguisée en approvisionnant le système bancaire de liquidités pour 3 ans. Tous les chiffres prouvent que cet argent a été utilisé en bonne partie pour acheter de la dette européenne. Les taux devraient donc s'assagir pour un temps et favoriser une reprise. En revanche, l'Europe et les USA sont condamnés à une croissance faible durant de nombreuses années du fait de leur endettement et les prix des actions occidentales ne pourront pas prendre beaucoup de hauteur car ils sont directement corrélés au taux de croissance. Ces actions devraient donc évoluer dans un range qui ne peut guère dépasser les précédents plus hauts et qui ne peut être alimenté en monnaie courante que par la dépréciation monétaire. C'est-à-dire que les actions qui sont des biens tangibles mettent de la valeur à l'abri des monstrueuses injections de monnaie réalisées par les banques centrales mais elles ne montent pas beaucoup en monnaie constante.

Les seules titres qui se valoriseront vraiment sont les titres occidentaux très exportateurs chez les émergents, les actions liées à de vraies ruptures technologiques, les actions des pays émergents et les actions attachées au prix des matières premières.

Ma conclusion est que les marchés occidentaux sont condamnés à rechuter pour retrouver une valorisation moyenne qui, me semble-t-il se situe à peine au dessus du niveau actuel. Toute hausse supplémentaire sera donc excessive et justifiera des prises de bénéfices partiels avec un maximum à 4200 points pour le CAC si les marchés devaient s'emballer. Mais il est très probable que le soufflet se dégonfle avant car les investisseurs long terme ne reviendront pas massivement sur les actions occidentales dans une situation économique durablement dégradée.

Notre indicateur pour réaliser les gains que nous avons engrangés depuis nos achats d'août 2011 est le VIX. Regardons l'évolution de la volatilité implicite versus le SP500 :

 

VIX-04-02-12.JPG

 

Cette volatilité s'est fortement et rapidement détendue. Il est possible qu'elle reste durablement basse si les chiffres de l'économie américaine continuent à s'améliorer. Mais à l'approche de 15, il faudra tout de même prendre progressivement des bénéfices partiels et revenir vers une allocation de 16 % d'actions dans le patrimoine pour une allocation actuelle qui se dirige rapidement vers 20 % avec la hausse des cours. La répartition des actions restantes doit résolument être tournée vers les actions des pays émergents et des matières premières.

 

Les titres de créances.

 

Mon opinion est toujours aussi tranchée. Les obligations souveraines occidentales sont à fuir. Celles qui proposent des taux élevées sont devenues risquées et celles qui ont servi de refuge comme le bund ou les T bonds ne rapportent rien. De nombreux FCP proposent désormais des obligations des pays émergents en monnaie locale. Ces pays sont beaucoup moins endettés que nous et capables de produire un cash-flow d'origine industrielle très rassurant. Ils ont par ailleurs des monnaies sous-évaluées susceptibles de s'apprécier avec le temps. Nous avons augmenté ce poste à la faveur de la reprise obligataire liée à un meilleur contrôle de l'inflation dans ces pays.

 

Les métaux précieux.

 

Comme prévu dans mon précédent billet. L'or et l'argent métal consolident. De nouvelles opportunités d'investissement dans le physique ou les mines pourraient se présenter. Je reste très confiant dans la progression à moyen terme des métaux précieux car la monétisation de la dette n'est certainement pas terminée et notre monnaie ne peut que se dévaloriser par rapport a des biens tangibles comme les métaux précieux, les matières premières, la pierre à crédit ou même les parts de société.

Par ailleurs, la situation de backwardation se poursuit sur l'argent prouvant que les investisseurs prennent conscience que les positions shorts très tendues des institutionnels reposent sur un effet de levier considérable et qu'il y a probablement beaucoup plus d'argent papier émis que d'argent physique disponible. Un raisonnement similaire peut etre tenu sur l'or. Attention à l'explosion à la hausse lors la confiance va disparaitre et gardez bien vos 20 % de métaux précieux dans le patrimoine.

 

Bonne semaine !

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 09:50

Par Jean Christophe Bataille

 

Les différents supports que nous avons conseillés à la hausse la semaine dernière : euro, or et argent la semaine dernière ont effectivement beaucoup grimpé ces derniers jours.

 

Le Silver en base hebdomadaire :

 

Silver 26012012

 

Certains lecteurs ont suivi mes conseils avec profit, d'autres ont hésité. Ces derniers ayant pu constater que mes prévisions étaient exactes pourraient etre tentés de prendre position à la hausse maintenant. Je ne peux que les mettre en garde. Les impulsions boursières doivent être surfées "on time". Les supports atteignent désormais une plage de résistance technique. La probabilité de les voir consolider a augmenté. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'ils ne poursuivront pas leur hausse mais leur prix peut avant cela subir un retournement et leur évolution futures devient plus aléatoire. Prises de bénéfices partiels conseillées.

En faveur d'une poursuite de la hausse de ces trois supports, nous avons :

- Une belle promesse de Ben Bernanke de maintenir la production de monnaie au delà de la richesse créée pour lutter contre le deleveraging américain.

- Un ralentissement économique sur les derniers chiffres du GDP US.

Mais attention, la dette du Portugal devient brûlante sur les marchés et l'euro pourrait à nouveau être mis sous pression, renforçant ainsi le dollar et faisant baisser les métaux précieux.

La situation est donc moins claire que la semaine dernière. Un seul mot d'ordre : prudence. On peut conserver une bonne partie de la position Silver pour jouer la poursuite de la hausse à moyen long terme.

 

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 23:03

Par Jean Christophe Bataille. 

 

Forecast image type


 


La restructuration de la dette grecque va renforcer l'euro. Je garde la philosophie déjà énoncée d'un euro globalement plus fort que le dollar pour le long terme du fait de la tutelle allemande. Le dollar risque d'en pâtir. La paire EUR USD est d'ailleurs sortie de son canal descendant en base hedomadaire, la semaine dernière. Attention aux taux longs américains ! Nous sommes positionnés en trackers short sur le 20 ans. Toute hausse augmentera les difficultés de l'Amérique à se financer, rendant nécessaire une nouvelle vague de monétisation. Mécaniquement l'or devrait monter ou rester stable et l'argent grimper. Le Silver est en backwardation actuellement et sort d'une situation d'extrême survente. Je suis acheteur du Silver Index en spéculation. Concernant les actions en général, nous avons investi largement sous 3000 points de CAC pour le long terme. Il est désormais beaucoup moins intéressant de prendre des positions à l'achat en buy and hold. En trading avec mise en place de stop loss, il est toujours possible d'acheter des actions mais je reste prudent sur les indices actions françaises tant que le seuil de 3330 n'a pas été franchi durablement.

Bonne semaine !

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 21:42

Par Jean Christophe Bataille

 

http://archersvalettois.com/wp-content/uploads/2011/12/8685213-bonne-et-heureuse-annee-20121.jpg

 

Le mythe déflationniste a vécu. Le panier de la ménagère a augmenté de 4 % cette année en France alors que la croissance est quasi nulle. Le réservoir de consommateurs est gigantesque chez les émergents et des facteurs de progrès vont doper la croissance en occident : innovation dans la médecine et dans les nanotechnologies. Si la dette occidentale est un frein, elle n'empechera pas la poursuite du développement économique mondial.

Shorter les marchés actions aujourd'hui dans l'attente d'un effondrement est une faute. Cette année 2012 risque d'être très volatile mais au final les matières premières vont rester chères et les émergents repartiront tirant l'économie mondiale. Le seul vrai plongeon sera celui des monnaies occidentales qui ne font que se dévaloriser au fil du temps et à ce jeu, je l'ai déjà dit, il n'est pas certain que le dollar reste plus fort que l'euro.

Gardez la même statégie d'accumulation des biens tangibles comme les métaux précieux, les actions, l'immobilier à crédit pour protéger votre patrimoine et passez une très bonne année 2012 !

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 23:30

Par Jean Christophe Bataille

 

Les chiffres de l'inflation restent élevés alors que nous sommes en pleine récession. Lorsqu'on croit comme moi que les états feront tout pour éviter un crédit crunch, on prend peu de risque à parier sur une nouvelle hausse de l'or. Ce scénario de reprise de l'or serait invalidé avec un Gold Index sous 1520 $ mais dans ce cas, Mario Draghi et consors seraient devenus fous ! Le graphique long terme parle de lui-même. La droite de tendance est respectée depuis 2008 et le RSI sur les UT long terme est au plus bas le 15/12/2011, début du trade :

 

Gold index de 2007 à 2011

Gold-15-12-11.JPG

 

Mise à jour du 16/12/2011 :

J'ai commencé hier à prendre position à la hausse en CFD autour de 1565 $, zone de support sur lequel le Gold Index a rebondit 5 fois cette année. La position a été renforcée ce matin à 1583 et les stops sont désormais positionnés en break even  :

 

Mois de décembre 2011 en UT 1 heure.

Gold-16-12-11.JPG

 

Bonne fin de semaine !

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 12:52

Par Jean Christophe Bataille

 

http://images06.levif.be/images/resized/119/504/417/997/6/500_0_KEEP_RATIO_SCALE_CENTER_FFFFFF/image/Le-premier-ministre-grec-George-Papandreou-au-sommet-de-l-UE-du-23-juin-2011-.jpg

 

La hausse n'aura pas duré longtemps et a cédé peu de temps après nos prises de bénéfices partiels.

Le président grec cède devant la rue. Si cela continue, les grecs vont finir par sortir de l'euro, faire défaut à 100 % sur leur dette et la BCE va imprimer comme jamais pour renflouer les banques créancières et éviter un nouveau crédit crunch. C'est le scénario qui prime lorsque l'inflation se développe sans croissance. C'est la rue qui oblige les salaires à rejoindre les prix.

Sur le plan boursier, pour répondre à ceux qui me demandent s'il faut acheter, nous l'avons déjà fait à CAC 2750, nous n'allons pas recommencer à accumuler à plus de 3100. L'idée est d'accumuler à bas prix, de prendre des bénéfices partiels dans les reprises pour diminuer encore nos prix d'achat. L'aversion au risque est de retour. La Chine ralentit et les chances de rencontrer une récession en 2012 augmentent encore. J'attends des niveaux plus bas pour renforcer nos lignes d'actions. Nous avons beaucoup travaillé les actions européennes lors de la dernière baisse. Il est possible que les actions émergentes et matières premières reviennent à des prix très interessants.

Bonne semaine !

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:08

 

Par Jean Christophe Bataille

 

Forecast image type

 

 

Sans vouloir triompher, Futures avait prévu le règlement temporaire de la crise européenne dans son dernier article. Futures a fait acheter de façon large des actions à CAC 2950, 2850 et 2750 puis a fait prendre des bénéfices sur un quart des positions à 3250. Nos bénéfices sur nos achats les plus bas correspondent, à l'instant où j'écris, à 3350- 2750 = 600 points de CAC. Nous comptons désormais revendre encore un quart de ces positions dans l’euphorie en cours des marchés abaissant ainsi d'autant le coût moyen d'acquisition de ces titres, permettant de supporter sans moins-value une nouvelle période de baisse. Si on se remémore que Futures à conseillé d’acheter massivement des actions en mars 2009 alors que le CAC était sous 2500, le track record du site devient impressionnant sur les décisions d’investissements en actions.


Les déflationnistes se trompent car ils attendent une grande vaque de baisse vers un CAC à 1000 points comme celle qui a sévi dans les années 30 au USA. Le délitement des monnaies et la croissance inéluctable des émergents désormais découplés fait que cette descente abyssale n’aura pas lieu et que les indices vont plutôt stagner dans une volatilité très importante à moyen-long terme. Notre objectif de baisse maximum reste à 2400 points pour le CAC si l’on tient compte de l’actualisation de la valorisation des titres du CAC en euros courants.


La prochaine baisse interviendra lorsque les medias vont se focaliser sur la situation américaine et son potentiel stagflationniste ou sur la situation prétendument difficile de la Chine. Au passage, la croissance chinoise reste supérieure à 9 % et son modèle de croissance est en train de se tourner radicalement vers la consommation intérieure. La monnaie chinoise va probablement s’apprécier, valorisant les obligations en yuans que nous détenons en portefeuille depuis plus d’un an. Je ne crois pas que les chinois répèteront les erreurs des japonais lors des accords de Plazza. Ils n'accepteront pas une réevaluation rapide du Yuan. Celle-ci devrait se faire dans des conditions de sécurité suffisantes pour l'économie chinoise.


Futures tient le cap de ses investissements et le montant patrimonial se maintient parfaitement dans la crise grâce à un timing d’achat-vente adapté sur les actions et grâce aux investissements à crédit sur l’immobilier initiés en 2010 alors que les emprunts à taux fixes était passés sous les 3% pour des rendements locatif à 6% dans les SCPI et à 7 ou 8 % sur des opérations individuelles lourdes en volumes et en prix (petits immeubles dans l'ancien en province). De l'immobilier amorti a été cédé au maximum du marché l'an dernier pour dégager du cash. Ce recyclage de l'immobilier a permis de sortir des plus values en franchise d'impot sans subir le durcissement actuel de la fiscalité généré par l'endettement excessif de la France.

 

Pour les gens dont le patrimoine dépasse 1.5 million d'euros, le patrimoine de Futures se décompose aujourd'hui comme suit :

 

 

Or physique 14,00%
Mines d'or 7,50%
Mines d'or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 4,50%
Obligations taux fixes 0,00%
Produit monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexées sur l'inflation 1,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations 1,50%
Actions chinoises compartiment A et B en yuan 1,00%
Actions Emergents 5,00%
Energie matières premieres 6,00%
Actions européennes 6,50%
Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 41,00%

 

 

Je ne publie pas de patrimoine de montant inférieur à 1.5 Millions d'euros mais les arbitrages sont les mêmes.

Précision importante : le ratio immobilier représente, comme dans une déclaration ISF, la partie amortie du bien soit sa valeur vénale inscrite à l'actif otée du capital restant dû inscrit au passif. En cas de nouvelle acquisition, il correspond à l'apport en fond propre mais est amené à croitre avec l'évolution et l'amortissement du crédit.

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 22:06

 

Par Jean Christophe Bataille

 

Euro-allemand.jpg

 

Le CAC 40 a touché 3083 sans atteindre 3045 pour remonter ensuite. Je ne vais pas poursuivre l'analyse graphique de l'indice français car l'évolution technique des cours est désormais bousculée par les perspectives de règlement de la crise européenne.

Je suis persuadé que le climat d’anxiété entretenu par les hommes politiques de chaque pays n’a pour but que de peser un peu plus sur les négociations et en tirer avantage. Les intervenants sur le FOREX semblent avoir la même appréciation puisque l’euro reprend de la couleur.

Si la crise de la dette va impacter encore longtemps le cours de nos économies, la nouvelle dotation du FESF, la confirmation du leadership économique allemand et la possible création d'un ministre de l'économie européenne chargé de traquer les dérapages budgétaires des pays membres, devrait rassurer les marchés européens. J'avais déjà anticipé cette évolution dans un article précédent : http://futures.over-blog.com/article-l-europe-resistera-a-cette-crise-84326841.html Il est possible qu'à la suite de ces évènements, les medias se focalisent à nouveau sur les USA ou mettent en avant les prétendus problèmes de la Chine.

Je crois que nous ne regretterons pas d'avoir accumulé des actions entre 2750 et 2950. Nous avons pris des bénéfices partiels à CAC 3250 pour un quart des positions. Je conseille de conserver pour l’instant les trois quarts restants puisque leur prix de revient est encore diminué de la plus value partielle réalisée.

Nul doute que les décisions prises actuellement auront un effet récessif et je suis heureux que le gouvernement français ait revu ses prévisions de croissance à la baisse. Après une hausse possible des marchés, cela ouvre la porte à une nouvelle rechute pour l’année à venir avec un objectif de baisse à 2400 points au maximum déjà évoqué de nombreuses fois ici. La phase de reprise économique suivante devrait s’accompagner d'une croissance faible et d’une inflation importée plus significative que celle que nous constatons aujourd’hui. Elle pourrait atteindre facilement 5 % en France. Je rappelle que l’Angleterre subit déjà actuellement une hausse générale officielle des prix de 5 % !

L’immobilier à crédit, les actions axées sur l’énergie et l’or restent donc les trois piliers fondamentaux de la gestion du patrimoine. A accumuler en baisse dans les creux de marché qui ne manqueront pas de se produire.

Bonne semaine !

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 22:25

Par Jean Christophe Bataille.

 

Analyse technique

Le rectangle de consolidation à l'oeuvre sur le CAC 40 cet été n'est pas allé jusqu'à son objectif de 2420 mais a tout de même porté les cours à 2690. Soit une progression d'une fois le range 2980-3260, ce qui est une évolution alternative classique de ce type de figure chartiste. Les récentes statistiques économiques américaines meilleures qu'attendues ont fait rebondir les marchés et ont diminué la force de l'impulsion baissière.

La configuration graphique qui prévaut désormais en base journalière est celle d'une épaule-tête-épaule inversée :

 

CAC-7-octobre-2011.JPG

 

Celle-ci a un objectif théorique de 3260 qui est la borne haute du rectangle de consolidation précédent. Il est intéressant de constater que la deuxième épaule est un peu plus haute, que le RSI est en ascension et que la résistance à 3070 a été nettement franchie en clôture vendredi à 3095. Je rappelle toutefois que cette prévision est probabiliste et que l'évolution peut être tout autre en fonction des news de marché. C'est cependant celle qui a le plus de chance de se produire. Cette analyse aurait pour intérêt de fixer le niveau optimum des prises partielles de bénéfices sur les actions françaises ou même européennes que nous avons achetées dans la panique des marchés si le CAC 40 poursuivaient leur hausse en direction de 3260.

 

Analyse économique fondamentale

 

Les Etats Unis

Les derniers éléments de statistiques économiques américaines ont plutot agréablement surpris. Pour exemple :

Manufacturing PMI 51.1

ISM Manufacturing PMI 51.6

Construction Spending m/m 1.4%

ISM Manufacturing Prices 56

Total Vehicle Sales 13.1 M

ADP Non-Farm Employment Change 91k

Unemployment Claims 401k

Non-Farm Employment Change 103k

Wholesale Inventories m/m 0.4 %

Tous sont meilleurs qu'attendus.

La question désormais posée est celle du soft-landing de l'économie américaine. Allons vers une récession ou vers un atterrissage en douceur ?

 

L'Europe

L'Europe empêtrée dans ses dissensions politiques ne parvient pas à parler d'une seule voix pour faire face à l'insolvabilité de la Grèce et la nécessaire recapitalisation des banques. Les récents discours des dirigeants européens montrent toutefois que ceux-ci sont plus dans la négociation musclée que dans une véritable impasse.

 

La Chine

La Chine ralentit après avoir resserré l'étau monétaire et la quasi-stagnation des états occidentaux mais sa croissance va rester supérieur à 4 ou 5%.

 

Les grandes économies mondiales qui ont beaucoup inquiété les investisseurs ces derniers mois ne sont donc pas en si mauvaise posture pour l'instant et ce sont les USA qui donnent le tempo.

Comme toujours les bourses, après avoir vu tout en noir, ont regagné un peu d'optimisme.

 

Les monnaies et l'inflation

L'inflation n'a pas véritablement baissé malgré le fort ralentissement économique mondial et la baisse des matières premières. Que les économies aient récemment touché le fond ou que, contrairement aux statistiques US récentes, une nouvelle récession se creuse, les économies émergentes finiront par flamber à nouveau par le simple fait que la part des exportations vers l'occident dans leur PIB a beaucoup diminué (14 % seulement par exemple pour la Chine). La prochaine poussée de croissance mondiale va donner encore plus d'inflation importée dans un contexte de croissance occidentale assez faible.

 

Arbitrages 

 

Arbitrages actions et obligations

 

Arbitrages récents.

Sans préjuger du futur, nous avons amassé un bon nombre d'actions, en direct ou sous forme de FCP, dans les paniques successives de cet été : actions européennes de rendement, quelques actions de croissance au rabais et des matières premières massacrées comme les parapétrolières, les gazières mais aussi les producteurs de potasse et les acteurs du monde agricole.

De l'or et de l'argent ont été achetés a la faveur des baisses récentes sous la forme de FCP miniers.

Des shorts sur obligations américaines ont été accumulés sur des valorisations très basses des taux US.

Des FCP obligations indexées sur l'inflation ont été cédés.


Arbitrage à venir

Si les marchés reprenaient de la hauteur nous prendrions des bénéfices partiels autour d'un niveau de CAC 40 correspondant à 3260. Dans le cas inverse, nous continuerions à accumuler à la baisse des titres en direction de CAC 2420.

 

Arbitrages immobiliers

Mes prévisions d'inflation à quelques années vont vers une augmentation progressive des IPC. Les taux d'emprunt sont à nouveau à la baisse. Il convient donc d'en profiter pour contracter de nouvelles dettes à taux fixe afin d'acquérir des biens tangibles flottant sur l'inflation. L'effet de levier du crédit et la dévalorisation monétaire ne peut que rentabiliser ce type d'investissement même si l'immobilier peut baisser en monnaie constante. L'immobilier français dans les centres-villes de province n'est pas le plus mal placé. La baisse récente des taux et la baisse des prix liée au durcissement de la fiscalité sur les plus values pourraient être une opportunité pour les gens qui ne sont pas pressés de revendre les biens acquis. Je suis en train de projeter une nouvelle opération à crédit et à taux fixe. Il serait possible dans les suites que je cède de l'immobilier amorti en contrepartie pour refaire du cash si besoin.

 

Allocation d'actifs

 

Pour les gens dont le patrimoine type de Futures dépasse 1.5 million d'euros, il se décompose aujourd'hui comme suit :

 

Or physique 14,00%
Mines d'or 7,50%
Mines d'or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 4,50%
Obligations taux fixes 0,00%
Produits monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexés sur l'inflation 1,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations

1.50%

Actions chinoises compartiment A et B en yuan 1,00%
Actions Emergents 5,00%
Energie matières premieres 6,00%
Actions défensives européennes à gros rendement

6,50%

Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 41,00%

 

Je ne publie pas de patrimoine de montant inférieur à 1.5 Millions d'euros mais les arbitrages sont les mêmes.

 

Précision importante : le ratio immobilier représente, comme dans une déclaration ISF, la partie amortie du bien soit sa valeur vénale inscrite à l'actif ôtée du capital restant dû inscrit au passif. En cas de nouvelle acquisition, il correspond à l'apport en fond propre mais est amené à croitre avec l'évolution et l'amortissement du crédit.

 

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 14:37

Par jean Christophe Bataille

 

Analyse technique

Observons à nouveau le graphe du CAC 40 en base journalière.

 

CAC-220911.jpg

 

Comme nous l'avions largement anticipé le 12 septembre http://futures.over-blog.com/article-evolution-du-cac-40-l-acceleration-baissiere-est-en-marche-84046531.html, le CAC 40 poursuit son accélération baissière en direction de 2420. Après avoir réalisé deux pull backs dans la zone de la borne inférieure du rectangle de consolidation, les cours devraient descendre par vagues successives comme le suggèrent la divergence haussière cachée sur le RSI et les oscillations régulières du stochastique.

 

Comment investir

Mon conseil : investissez pour le long terme en achetant des lignes d'actions ou de FCP toujours du même montant a chaque fois que le CAC atteint un niveau situé 100 points plus bas que votre précédent niveau d'achat. Par exemple 2850, puis 2750, puis 2650 etc ... Vous optimiserez ainsi vos prix d'achat. La grande braderie est de retour mais il s'agit de bien choisir ses titres. Nous avons acheté ces derniers temps des valeurs à gros rendement perenne à la casse. Il s'agit maintenant de suivre la rotation sectorielle. Ce sont les valeurs de croissance et les cycliques qui vont être attaquées.

Deux règles pour poursuivre vos investissements sur les valeurs occidentales :

- Achetez des valeurs de croissance tournées vers les émergents : Christian Dior, Air liquide ou Linde en Allemagne dès que leur PER sera autour de 10.

- Achetez des valeurs cycliques de qualités comme BMW ou SEB dès que leur PER se rapprochera de 5 pour BMW et 8 pour SEB, et des parapétrolières européennes ou américaines comme Technip ou Adanarco quand leur PER plongera sous 10.

 

Concernant les FCP émergents et matières premières, nous sommes globalement encore très positifs sur les lignes achetés en 2009, 2010. Je préfère attendre pour réinvestir sur ces deux secteurs. Seule le secteur énergétique à la baisse devient intéressant. Je ne crois pas à un retour du pétrole à 35 $.

 

Diversification du patrimoine : rappel

 

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que la diversification des actifs est pour moi une des clés du succès en gestion de patrimoine. Entre les gourous qui prédisent une krach boursier tous les mois et les permabulls qui pensent que les arbres montent au ciel, l'investisseur n'aura jamais de repère suffisamment fiable pour prendre des positions tranchées sur un seul actif. Ce type de gestion monoproduit qui ne protège pas des aléas sur le sens ou le timing des marchés est le moyen le plus sûr de perdre de l'argent. La première des choses pour les gens dont le patrimoine ne respecte pas cette règle de diversification est de profiter de l'évolution actuelle des marchés pour tendre vers ce type de gestion. Pour les gens dont le patrimoine type de Futures dépasse 1.5 million d'euros, il se décompose aujourd'hui comme suit :


 

Or physique 13,00%
Mines d'or 7,50%
Mines d'or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 6,50%
Obligations taux fixes 0,00%
Produits monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexés sur l'inflation 2,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations 1,50%
Actions chinoises compartiment A et B en yuan 1,00%
Actions Emergents 4,00%
Energie matières premieres 5,00%
Actions défensives européennes à gros rendement

5,50%

Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 42,00%

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 12:44

Par Jean Christophe Bataille.

 

CAC-100911.jpg

 

Le CAC 40 est donc venu combler son gap mais n'a pas rejoint la borne haute du rectangle de consolidation. Au contraire, l'indice a franchi à la baisse la borne inférieure à 2980. Aujourd'hui 12 septembre le CAC a dessiné un nouveau gap sous 2980, puis est venu toucher en journée 2850. Cela a été pour moi l'occasion d'acheter à nouveau des valeurs massacrées. L'accélération baissière devrait donc se poursuivre en direction de 2420. Il est possible qu'avant cela, l'indice décrive un pull back en direction de 2980 pour combler son nouveau gap puis rechuter ensuite par vagues de baisses successives. Ce scénario est le plus probable mais il faut se rappeler que ce pronostic est statistique et qu'il faut assortir les positions baissières d'un stop et ne spéculer que sur de faibles volumes. En revanche, les niveaux actuels jusqu'à l'objectif de 2420 sont à mon avis de très bon points d'accumulation en actions francaises et allemandes au rabais. Les USA ne sont pas aujourd'hui sous le feu des medias mais nul doute que leur tour viendra. Les matières premières et les émergents devraient ensuite suivre la baisse américaine et revenir à un prix très abordable. Il faut donc posséder de solides réserves de cash pour cet automne.

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 18:33

Par Jean Christophe Bataille.

 

Observons le CAC 40 en base journalière 

 

CAC 70911

 

et comparons le au graphe que nous avons publié le 2 septembre (cf article précédent)

Comme prévu, le CAC 40 est venu rejoindre le bas du range à 2980. Il a rebondi ensuite du fait de l'insuffisance de vendeurs. Il n'a donc pas franchi durablement ce support et l'accélération à la baisse ne peut pas être jouée, en tout cas ce coup-ci.

Deux news sont venus influencer fortement les cours : un ISM Non-Manufacturing PMI supérieur aux attentes et la rumeur de mise en place demain jeudi d'un plan de relance de 300 milliards de dollars par Obama. Comme nous le prévoyons depuis longtemps et contrairement à ce qu'avancent les déflationnistes, la FED et l'état américain poursuivent leurs interventions tout simplement parce que les USA peuvent continuer à financer leurs dettes à des taux bien inférieurs à l'inflation réelle. C'est ce qui me fait dire que les USA, en tout cas pour l'instant, ont tout à gagner à emprunter pour prendre des mesures de relance qui désendettent les acteurs privés et permettent d'augmenter les recettes fiscales. Quand les taux américains remonteront ce sera une autre histoire. Je pense toutefois de plus en plus qu'ils ne monteront que lorsqu'une spirale inflationniste se sera installée et à ce moment là les indices en monnaie courante n'auront pas grande signification.

Ces deux nouvelles devraient permettre au CAC 40 de combler le gap qu'il avait tracé à la baisse et probablement de remonter sur la borne haute de son range.

Nous profitons actuellement des achats que nous avons faits dans la panique du triple bottom et nous positionnons long sur le CAC 40 avec un stop suiveur. Nous prendrons des bénéfices partiels en haut de range autour de 3260 si nous y arrivons. Si une bad news devait faire replonger le CAC 40 comme un accident majeur sur la Grèce, nous pourrons conserver long terme des valeurs et des FCP acquis à bas prix.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 10:25

Par Jean Christophe Bataille


Devant l'incertitude actuelle des investisseurs, un retour à l'analyse chartiste permet d'apporter un élément supplémentaire à la réflexion.

Observons le Graphe du CAC 40 en UT days (le graphe visualise 3 mois d'évolution de l'indice) :


 

CAC-20911.jpg

 

Depuis le retour de la tendance baissière, le CAC 40  à buté sur les bornes d'un rectangle de consolidation bien dessiné avec 4 points de retournement entre 2980 et 3260.

Le retour vers 2980 est probable sur les données de l'orientation du stochastique en période de range régulier. Voir article formation analyse technique :

http://futures.over-blog.com/article-formation-cfd-et-forex-n-8-le-stochastique-46906207.html

Le contexte économique va, lui aussi, plutôt dans ce sens.

La théorie chartiste nous dit que tout franchissement durable vers le haut ou vers le bas créerait une accélération des cours vers le haut ou vers le bas avec un objectif égal à deux fois le range de consolidation, soit 560 points, soit CAC 2420 pour la baisse et 3820 pour la hausse :

http://futures.over-blog.com/article-formation-cfd-et-forex-n-13-le-rectangle-de-consolidation-48119627.html

Le CAC 40 peut également rester dans son range de façon prolongée.

L'évolution de l'indice pour l'automne va dépendre essentiellement du news flow et des statistiques économiques américaines. Un simple ralentissement de l'économie ferait remonter rapidement le CAC vers 3820, l'anticipation d'une récession le conduirait vers 2420 points. L'aggravation de l'insolvabilité des PIGs pourrait également précipiter l'indice vers ce niveau. 

L'observation de ces franchissements peut nous conduire à utiliser des produits dérivés baissiers ou haussiers dans le cadre de swings prolongés en mobilisant la partie spéculative de nos avoirs. Elle permettra aussi dans le cadre de notre politique d'investissement d'optimiser nos opérations d'accumulation à la baisse ou de revente à la hausse avec des objectifs plus précis.

A titre personnel, je reste très pragmatique mais baissier. Je me prépare à investir à nouveau du cash dans les actions car l'hypothèse du retour vers 2980 est hautement probable et le franchissement en direction de 2420 est de plus en plus plausible.

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 11:30

Par Jean Christophe Bataille

 

http://www.iplanretirement.com/retirementblog/wp-content/uploads/2008/08/recession.jpg

 

 

La dernière chute des marchés a conduit les indices à 25 % au dessous de leur valorisation récente. Ce n'est peut etre pas fini étant donné le risque de survenue d'une nouvelle récession. Sur le plan économique, les émergents devraient être épargnés comme en 2008 et garder une croissance positive. Sur le plan boursier, il est difficile de dire si nous allons observer une reprise technique importante ou pas mais il serait logique que le CAC 40 prennent encore un peu de temps pour franchir nettement à la baisse le support des 3000 points. Peu nous importe le timing de cette baisse si elle se produit puisque nous jouons la partie en investissement et pas en trading. Ce qui nous intéresse est de savoir où pourrait se trouver le point bas des marchés pour nous fixer un horizon d'accumulation des titres durant la baisse en cours.

Actualisation du CAC

Imaginons un instant que les déflationnistes aient raison (ce que je ne crois pas) et que toute la croissance que nous avons faite en occident depuis 1991 ne soit due qu'au crédit. La contraction de l'activité devrait nous amener à rejoindre les niveaux de cette époque qui, il faut le rappeler, étaient particulièrement bas puisque la première guerre du golfe a provoqué cette année-là un krach qui a porté le CAC 40 autour de 1500 points.

http://www.abcbourse.com/graphes/eod.aspx?s=PX1p&t=lc9

Considérons ensuite l'érosion monétaire qui a règné ces 20 dernières années en prenant en compte les indices officiels des prix que beaucoup d'observateurs considèrent comme étant largement sous-évalués. Nous obtenons une valeur de CAC à 2134 points. Soit 42 % d'inflation cumulée. Voila la valeur minimale théorique du CAC 40 si la baisse actuelle des marchés effacait en totalité 20 années de croissance et rejoignait une valorisation de krach. Excusez du peu ! A l'époque du CAC à 1500 en 1991, un café valait quelques francs et il vaut aujourd'hui plusieurs euros à Paris. C'est dire si le niveau du CAC est déjà bas autour de 3000.

Comme je n'ai pas une idée précise du niveau où peut nous conduire la prochaine panique des marchés et comme je pense que ceux-ci se ressaisiront avant d'atteindre la limite extrême de 2134 points pour toutes les raisons que nous avons déjà évoquées sur Futures, je choisis d'accumuler entre 3000 et 2400 points. Pourquoi 2400 points me direz-vous ? Parce que c'est un overlap historique, d'abord résistance testée à la hausse en 95, franchie en 97, puis devenu support extrèmenent solide en 2003 et en 2009. Je ne crois pas graphiquement à son franchissement à la baisse. Au contraire étant donné la dépréciation des monnaies, je ne suis pas du tout certain qu'il soit atteint. Et même si par extraordinaire, le CAC touchaient 2130 points, le rebond de 30 % généralement inéluctable après une telle baisse me permettrait de gagner de l'argent sur les titres accumulés au dessus de 2400. 

Et les USA ?

Dans le meme temps, l'inflation américaine a progressé plus vite  : 63 % cumulés. Alors que le Dow jones est passé de 3000 à 10800.

http://www.abcbourse.com/graphes/eod.aspx?s=!DJIu&t=lc9

Or si nous actualisons 3000+63% nous obtenons 4890.

Cela signifie-t-il que notre marché est sous valorisé par rapport à celui des Etats Unis ou que eux ont fait plus de croissance réelle que nous ? La réponse est probablement les deux et le potentiel maximum de baisse des marchés américains est à mon avis plus important : autour de 6000 à 7000 points pour le Dow Jones.

Nous ne possédons actuellement aucune action américaine chez Futures bien que celles-ci aient largement superformé les actions françaises ces dernières années car elles nous paraissent aujourd'hui en retard dans le processus de dépréciation avant récession.

Et la Chine et les autres émergents ? 

La croissance étant chez eux, leur situation financière étant plus saine, c'est chez les émergents que nous investirons le plus au cours de la baisse des marchés.

Certains catastrophistes évoquent un CAC sous 1000 points

C'est logique car pour que le CAC 40 retourne à sa valeur actualisée de 92 soit à peu près 2400, il faut bien qu'un certain nombre d'investisseurs imaginent qu'il va aller encore plus bas sinon tout le monde acheterait des actions à tour de bras sur ce niveau.

Comment investir ?

Considérons 4 grands bear markets :

http://advisorperspectives.com/dshort/updates/Real-Mega-Bears.php

On constate que l'inflation sur la courbe 2000-2011 élève le niveau nominal du SP 500 et empèche les prix de chuter comme dans les autres bear markets. Ceci est du à l'importance de la masse de monnaie émise et à la dévalorisation déjà patente des titres en monnaie constante.

On peut noter également que les indices ne chutent jamais en ligne droite et qu'il existe des amplitudes énormes à la hausse comme à la baisse. Comment être dans le timing de ces ondulations ? Tout simplement en accumulant au maximum du pessimisme et en allégeant au maximum de l'optimisme.

C'est ce que fait Warren Buffet en ce moment puisqu'il vient de renforcer de façon conséquente sa position sur Well Fargo. C'est également ce que nous faisons sur Futures pour les actions européennes, les matières premières et les émergents dès que le niveau du CAC descend sous 3000.

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 08:23

 

Par Jean Christophe Bataille.

 

Forecast image type

 

Les moments que nous vivons sont assez rares. Ce sont de vraies périodes de panique, les seules qui permettent de gagner de l'argent en bourse. La raison est simple : les investisseurs se débarrassent de leurs actions et achètent de la dette. Ils ont bien sûr une raison de vendre : la récession nous guette ... Bientôt, ils auront une raison de racheter : lorsqu’une reprise sera en vue. Et là, nous engrangerons des bénéfices. Beaucoup vont me dire qu’on ne connait pas le plus bas et qu’il faut attendre. Certains me diront même que les cours vont aller beaucoup beaucoup plus bas. Ce sont les déflationnistes. Ceux la n’achèteront jamais sauf à la hausse ! Pire, quand le marché remontera ils continueront à shorter le marché en perdant beaucoup d’argent ! D'autres vont me dire qu'il n'y aura pas de reprise, que la fin du monde est proche ! Ce sont les catastrophistes. Plus ces pessimistes seront nombreux plus il faudra acheter ! Pour une raison très simple : les émergents vont continuer à tirer la croissance mondiale. Cette crise n'est pas une crise de l'expansion économique globale, c'est la crise des monnaies occidentales. Elle finira dans l'inflation. Et dans l'inflation, il faut posséder des biens tangibles : métaux précieux, matières premières, parts de sociétés et immobilier et ne prêter d'argent à personne, surtout pas aux états occidentaux ! Car soit ils feront défaut, soit ils se débrouilleront pour servir des taux d'intérêt ridicules.

Plus les prix baissent, plus il faut acheter. Cela se fait mécaniquement car quand les prix diminuent, vous achetez avec la même somme plus d'actions. Il faut accumuler dès qu'on est au dessous de CAC 3000 et tout au long de la baisse en se fixant CAC 2400 comme horizon. A ce niveau tout le cash devrait avoir été dépensé. Si le marché baissait sous CAC 2400, il sera toujours possible de vendre les obligations émergentes ou High Yield du patrimoine type de Futures pour racheter encore.

Paradoxalement, les moments de panique et de baisse très forte des marchés sont les moments les plus sûrs pour acheter des actions à moyen ou long terme. Pour optimiser ses achats, il faut toujours acheter quand la panique est à son comble. C’était le cas hier matin, vendredi 19 aout 2011. J'ai acheté au niveau CAC 2950 des actions de tout acabit en France et en Allemagne.

J'ai aussi commencé à accumuler des fonds matières premières qui retrouvent des niveaux alléchants.

Je poursuis mes achats de shorts obligataires US (assurance krach obligataire) sur le 20 ans et le 10 ans car le T Bond sert 2 % d'intérêt quand l’inflation réelle est probablement à plus de 4 %. Du jamais vu ! Et cela alimente la hausse de l’or. Les taux d’intérêt réels sont négatifs sur toutes les portions de la courbe des taux et celle-ci s’aplatit de plus en plus. 

Les actions US en revanche sont encore chères, il faut attendre, sauf pour certaines matières premières. Les matières premières australiennes et canadiennes sont les plus intéressantes car elles vaudront beaucoup plus cher dans quelques années et les monnaies de ces pays risquent de s'apprécier. La planète ne va pas s’arrêter de tourner et les émergents vont en consommer de plus en plus, pétrole, gaz et matières premières agricoles en tête. Dans trois mois, nous sommes 7 milliards sur la planète et rien, pour l’instant, ne parait capable d’endiguer la croissance démographique mondiale.

C’est le temps des soldes. Profitez en ! Ca ne durera pas.

Le patrimoine type supérieur à 1.5 Millions d'euros, après avoir dégagé du cash en juin, a accru son allocation action en tendant vers les proportions prévues à l'époque :

http://futures.over-blog.com/article-stagflation-forecast-juin-2011-74313701.html

Il est pour l'instant réparti comme suit :

 

Or physique 14,00%
Mines d'or 7,50%
Mines d'or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 4,00%
Obligations taux fixes 0,00%
Produit monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexées sur l'inflation 2,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations  2,00%
Actions chinoises compartiment A et B en yuan 1,00%
Actions Emergents 5,00%
Energie matières premieres 5,50%
Actions européennes 6,00%
Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 41,00%

 

Le compartiment Or physique a encore augmenté mécaniquement du fait de son appréciation. Le compartiment actions à fort rendement a évolué à la hausse. Des actions européennes de croissance ou cycliques très présentes en Asie ont également été achetées. Elles accompagnent la croissance émergente avec des PER à 10 pour 2012. L'accumulation de shorts obligataires US a porté notre allocation sur ce poste à 2%. Vous trouverez quelques uns des titres achetés récemment dans les commentaires de l'article précedent :

http://futures.over-blog.com/article-le-sommet-franco-germanique-du-16-aout-2010-un-virage-historique-81733626.html

Nos achats vont se poursuivre au fur et à mesure de la baisse. Je continuerai à en faire part en temps réels dans les commentaires du blog.

 

Je ne publie pas de patrimoine de montant inférieur à 1.5 Millions d'euros mais les arbitrages sont les mêmes.

Précision importante : le ratio immobilier représente, comme dans une déclaration ISF, la partie amortie du bien soit sa valeur vénale inscrite à l'actif otée du capital restant dû inscrit au passif. En cas de nouvelle acquisition, il correspond à l'apport en fond propre mais est amené à croitre avec l'évolution et l'amortissement du crédit.

 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 10:08

Par Jean Christophe Bataille


http://conversiondollar.fr/wp-content/uploads/yuan-dollar.jpg

 

Après la chute très importante de ces derniers jours, le marché français a besoin de souffler. Je crois peu à un franchissement rapide à la baisse des 3000 points. Cette zone est un support fort pour le marché. Les cours pourraient dans un futur proche poursuivre leur reprise technique, animés par une forte volatilité. Au delà, tout va dépendre effectivement des statistiques US, les bonnes faisant grimper les indices, les autres les plombant. Quoi qu'il en soit les marchés anticipent une récession et il est possible que celle-ci ait lieu dans 6 mois. Mais comme d'habitude la bourse anticipe très en avance. La politique monétaire américaine est finalement assez lisible et j’oserais dire que la banque centrale américaine n’a pas le choix.

Essayons de nous mettre à la place du président de la FED. Seule une montée exagérée des taux longs peut le pousser à relancer la monétisation de la dette US, car dans ce cas, le coût du financement de cette dette et de l'économie des Etats-Unis deviendrait insupportable et fortement dépressif. Or la grande leçon des évènements récents est que la dégradation de la note américaine n’a pas fait monter les taux longs US car les marchés estiment que la dette américaine est encore tout à fait fiable et les investisseurs n’expriment aujourd’hui que la crainte d’une nouvelle récession. L’autre facteur de stabilité du compartiment obligataire américain est qu’il y a peu d’alternative au placement de la masse énorme de capitaux en circulation dans le monde. La dette européenne n’est pas d’un grand attrait à part celle des pays du nord et la dette émergente ne représente pas un volume suffisant. Le compartiment obligataire américain ne souffre donc pas et est alimenté par les liquidités issues de la vente des actions dans le mini krach que nous venons de vivre, ce qui maintient les taux longs à un niveau très bas. Ben Bernanke n'a donc pas intérêt à faire acheter les obligations US par la FED puisque celles-ci se vendent bien et que la portion longue des taux est à la baisse. Par ailleurs plus les taux longs sont bas, plus la prime de risque des actions est haute, maintenant ainsi un équilibre entre les actifs. Sous la pression des républicains et dans ce contexte d’équilibre des taux, le patron de la banque centrale américaine pourrait donc laisser la récession se développer un peu sans stimuli car après tout, les baisses d’activité font partie de la vie des pays dont l’économie est faiblement administrée. C’est une des contreparties du surplus de croissance des pays très libéraux et les américains y sont habitués. Cela aurait pour intérêt de laisser courir un peu de destruction créatrice telle que la décrivait Schumpeter pour repartir sur des bases économiques plus solides après une déferlante Keynésienne fort justement destinée à enrayer la crise déflationniste du défaut de paiement des subprimes. Le maintien de taux courts très bas suffirait à alimenter le crédit et l’injection au coup par coup de liquidités dans le système bancaire pourrait intervenir en cas de difficultés comme celles que risque de connaitre Bank of America prochainement. Les créanciers de l’Amérique seraient heureux et rassurés de constater que la FED cesse d’élargir son bilan. Voilà quelle stratégie nous aurions envie d’adopter à la place de Ben Bernanke et c’est celle qu’il semble programmer.

Les indices pourraient donc poursuivre leur baisse encore plus bas pour toucher des niveaux que nous avons malgré tout déjà connus, pour remonter ensuite. Je reste convaincu que les émergents continueront de soutenir la croissance mondiale et de faire évoluer les prix vers le haut du fait, entre autres, des sous-capacités de production dans le domaine des matières premières. Nous avons, sur le plan boursier, une stratégie claire d’accumulation à la baisse sur les matières premières, les actions émergentes et les actions à fort rendement pérenne.

Bien sur, la FED peut décider de nouveaux stimuli monétaires, mais elle devra les justifier auprès de ses créanciers par des anticipations de récession profonde et une baisse majeure des cours de bourses. Ce n'est actuellement pas le cas et cela ne change en rien notre stratégie d'accumulation vers les niveaux fixés.

L’avenir à plus long terme, qui est celui qui nous intéresse le plus sur Futures, est dépendant des décisions politiques.

La récession va tirer les taux longs vers le bas, certes. Mais s’il elle est suffisamment profonde, la baisse de l’activité peut faire diminuer fortement les recettes fiscales si les taux de prélèvement des gens aisés ne montent pas et peut ainsi aggraver le déficit budgétaire en augmentant encore l’endettement des Etats-Unis. Ce qui serait l’occasion pour les agences de rating de dégrader à nouveau la note du pays. Ce nouvel abaissement pourrait diminuer la clémence des investisseurs obligataires envers la dette américaine et occasionner une nouvelle fuite vers les biens tangibles avec une montée des matières premières. Les taux longs finiraient par monter et la FED serait obligée de reprendre la monétisation de sa dette aggravant la fuite devant la monnaie. L’inconnue est désormais la tolérance des investisseurs obligataires au développement de l’insolvabilité américaine. L’impression que l’on a après la dégradation de la note US est qu’elle forte et surtout qu’une aversion pour la dette américaine ne pourra se manifester que lorsque les bourses domestiques chinoises se seront ouvertes au monde, que le yuan aura intégré le système de change flottant et qu’il se sera réévalué, constituant ainsi une véritable alternative pour le placement des capitaux. D’ici là de l’eau aura coulé sous les ponts, le prix des matières premières sera plus élevé et il est difficile de dire à quel niveau sera la dette américaine. Cela dépendra des décisions politiques qui seront prises aux Etats Unis en particulier au niveau fiscal. D’ici là, la montée des salaires émergents, la modification des parités de change avec eux aura poussé les prix de production à la hausse et peut-être permis le début d'une relocalisation de certaines industries en occident, alimentant ainsi la croissance.

Je le redis : la cause racine de la crise est la sous-évaluation chronique de la monnaie chinoise et les délocalisations industrielles massives qui en ont découlé. Si cette distorsion paritaire diminue, le différentiel de croissance entre les pays mûrs et les pays dits émergents se restreindra. L’inflation baissera chez les émergents et grimpera dans les pays occidentaux qui n’ont plus de réelles capacité de production, facilitant ainsi le règlement du problème de la dette. En contrepartie les émergents pourront acheter leurs matières premières beaucoup moins cher.

Tout le problème actuel est que selon moi, la Chine n’a pas réglé l’addition de la croissance insolente dont elle bénéficie depuis 15 ans. Elle la paiera par une baisse de sa croissance et une dévalorisation de ses réserves de change, sinon le monde restera très déséquilibré sur le plan économique.

L’évolution des marchés à long terme dépend donc beaucoup des décisions politiques sur la fiscalité américaines et sur les parités monétaires chinoises.

A quelles échéances seront prises ces décisions ? ...

Reste l’évolution de l’Europe ! Elle est tellement faible politiquement qu’elle parait incapable d’influencer l’économie mondiale. Le mieux que je puisse lui souhaiter, c’est une véritable gouvernance économique européenne conduite par les allemands. Mais bien sûr, cela n’engage que moi.

Bonne semaine !

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 08:51

Par Jean Christophe Bataille


Forecast image type

 

Analyse macro économique et mise au point

L'économie mondiale ralentit et l'insolvabilité des pays occidentaux augmente mécaniquement puisque les recettes fiscales vont diminuer et le ratio dettes sur PIB va augmenter. J'entends parler de déflation. Une déflation est un renchérissement de la monnaie lié à la destruction-disparition de celle-ci lors de forts volumes de défauts de paiement subis par des acteurs privés. Exemple : 1929 (bourses) ou 2008 (immobillier subprime). Qu'observe-t-on aujourd'hui ? Les faillites privées ont été absorbées par les banques centrales et les états occidentaux. Ces derniers produisent un surcroît de monnaie en maintenant grandes ouvertes les vannes du crédit et rachètent de la dette publique avec de la monnaie émise en excès. Il s'agit tout simplement d'inflation monétaire. Il n'y a pas de poussée déflationniste actuellement mis à part certaines déflations d'actifs comme celle de l'immobilier américain qui subit la pléthore d'offres occasionnée par ses excès antérieurs. Grâce à l'action des banques centrales, les prix à la consommation restent largement à la hausse partout dans le monde. Il ne faut pas confondre la déflation qui est un phénomène monétaire gravissime et la récession qui concerne la croissance économique et qui peut s'accompagner d'une désinflation par baisse de la pression à la hausse sur les prix. Le prix des actions baissent parce que la croissance est à la peine, certainement pas parce que nos monnaies se renchérissent. Je persiste et signe, comme de nombreux économistes américains, je pense qu'il n'y aura pas de salut dans cette crise sans inflation. Elle se fera au détriment des porteurs d'obligations.


Diversification du patrimoine : la clé du succès

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que la diversification des actifs est pour moi une des clés du succès en gestion de patrimoine. Entre les gourous qui prédisent une krach boursier tous les mois et les permabulls qui pensent que les arbres montent au ciel, l'investisseur n'aura jamais de repère suffisamment fiable pour prendre des positions tranchées sur un seul actif. Ce type de gestion monoproduit qui ne protège pas des aléas sur le sens ou le timing des marchés est le moyen le plus sûr de perdre de l'argent. La première des choses pour les gens dont le patrimoine ne respecte pas cette règle de diversification est de profiter de l'évolution actuelle des marchés pour tendre vers ce type de gestion. Le patrimoine type de Futures a évolué récemment avec la chute des actions et enregistre une légère hausse du fait de la forte augmentation de l'or physique. Pour les gens dont le patrimoine dépasse 1.5 million d'euros, il se décompose comme suit :

 

Or physique 13,00%
Mines d'or 7,50%
Mines d'or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 8,00%
Obligations taux fixes 0,00%
Produits monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexés sur l'inflation 2,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations 1,50%
Actions chinoises compartiment A et B en yuan 1,00%
Actions Emergents 4,00%
Energie matières premieres 5,00%
Actions défensives européennes à gros rendement

4,00%

Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 42,00%

 

 

Gold

L'or physique sous forme de napoléons CPR sous sachets scellés a très fortement augmenté car la prime à la vente est désormais de 20 % ce qui accroit mécaniquement notre allocation Or.

Les mines d'or au contraire ont peu profité de la hausse et leur allocation est proche de la précédente. A noter un ratio HUI / GOLD à nouveau en chute alors que le ratio GOLD / OIL est en augmentation. Il devrait se matérialiser prochainement une bonne opportunité d'achat sur les mines. Je renforcerai à cette occasion Dynamic Precious Metal (mines juniors).

Silver

Nous sommes en faible gain sur Silver Wheaton alors que le métal reste près des 40 $. Un retour du métal vers 33 $ serait pour moi l'occasion de renforcer encore avec d'autres minières "pure players". Les seuils de 31 $ et de 27 $ seraient d'autres opportunités pour racheter. La encore le ratio mines / physique parait favorable alors que le pétrole baisse.

Une sélection de pure players :

ENDEAVOUR SILVER

FIRST MAJESTIC SILV

GREAT PANTHER SILVER LTD

ISHARES SILVER TR

SILVER STD RES INC

SILVER WHEATON CORP

SOUTH AMERICAN SILVER CORP

Titres de créances

Produit monétaires chinois en Yuan

Obligations émergents

Obligations taux indexées sur l'inflation

Obligations High Yield

Les allocations de ces titres obligataires ou monétaires plutôt à l'abri des problèmes qui nous attendent en occident ont été peu modifiées. Seule la ligne obligataire à taux indexé à été réduite car le risque de haircut devient plus important avec la crise de solvabilité européenne. Faire très attention à la composition des fonds !

Trackers short sur obligations

Nous avons augmenté cette poche d'investissement sur les niveaux actuels en profitant d'une baisse encore plus importante que prévue des trackers supports.

Les taux ont chuté avec les anticipations de double dip mais le 10 ans américain ne peut pas rester durablement à 2.5 % quand les prix à la consommation flambent. Certes le fort ralentissement voire la récession qui se profile va induire une désinflation sur les prix mais nous savons que la croissance des émergents et les inévitables créations monétaires à venir vont relancer les prix à la hausse selon des mécanismes désormais bien identifiés (salaires émergents, cout matières, appréciation des devises émergentes). Si la récession dure, la baisse de la capacité des américains à rembourser la dette souveraine va diminuer encore et les agences de notation ne vont pas continuer à donner un triple A à la dette US. Or la moindre dégradation de la dette US signifiera flambée des taux ! J'apprends en rédigeant cet article que Standard and Poor vient de passer à l'acte. Ces positions short devraient apporter de bonnes plus values la semaine prochaine.

Actions

Nous detenons actuellement en patrimoine 14 % d'actions. Ce pourcentage devrait passer à 20 % au plus bas de la baisse des marchés boursiers

Actions chinoises compartiment A et B en yuan

Ce compartiment montre une forte résistance à la baisse et il a très peu évolué ces derniers jours. Il sera augmenté si les actions domestiques chinoises suivent l'évolution des bourses occidentales.

Actions émergents

Leur baisse n'est pour l'instant pas assez significative pour renforcer cette allocation, nous sommes encore très au dessus de nos prix d'achats. Les fonds comme Carmignac investissement, Carmignac émergents, Pictet Great China restent à un niveau très élevé. 

Energie - Matières premières

Compartiment disparate avec des FCP que nous avons acheté bien en dessous des cours actuels en 2009 - 2010 et des achats directs en actions plus récents en moins value comme le Gaz qui à mon avis à un potentiel de baisse très limité car déjà survendu. La forte évaluation des matières premieres est particulièrement criante avec Lynas qui vaut aujourd'hui 1.37 € alors que nous l'avons acheté à 0.83 mi-2010. Outre la situation spécifique des terres rares, c'est l'énergie qui nous intéresse en priorité car les capacités de production ne suivront pas la demande des dix prochaines années et les prix de l'énergie vont de plus flotter sur l'inflation. Les parapétrolières françaises commencent à se rapprocher de notre prix d'achat moyen lors de notre deuxième achat en 2010. Nous avions déjà revendu fin 2009 des parapétrolières achetées en avril 2009 :

BOURBON

CGG VERITAS

ENTREPOSE CONTRACTING

TECHNIP

VALLOUREC

Il deviendra bientôt intéressant de les renforcer pour le long terme et de prendre des positions sur d'autres titres comme :

AMYRIS INC

FUGRO

GEVO

SBM OFFSHORE

STATOIL ASA

SUNCOR ENERGY

Le gaz pourra être progressivement renforcé à la baisse :

APACHE CORP

CHART INDS INC

CHENIERE ENERGY

CHESAPEAKE ENERGY CORP

CLEAN ENERGY FUELS CORP

ENCANA

HESS CORP

ROSETTA RESOURCES INC

WESTPORT INNOVATIONS INC

A noter que beaucoup des parapétrolières françaises pourraient souffrir à court terme d'une éventuelle baisse du dollar puisqu'elles facturent dans cette monnaie.

Actions défensives européennes à gros rendement

Un poste qui a perdu moins que les valeurs cycliques et qui surtout garantit un rendement pérenne à long terme. Le cours de l'action baisse mais le rendement monte assurant un ROI constant sur le long terme. Ce type de placement est pour moi meilleur que l'immobilier cash.

Je rappelle qu'une société est un bien tangible et qu'elle constitue une mise à l'abri contre l'inflation.

Actions de sociétés innovantes

Nouveau poste à créer pour les gros patrimoines si le secteur subit une forte consolidation avec la baisse des marchés. Quelques exemples de sociétés américaines à fort potentiel à acheter massacrées :

AMERICAN SUPERCONDUCTOR CORP

DENDREON CORP

GERON CORP

IMMUNOGEN INC

ISIS PHARMACEUTICALS INC

NVE CORP

VERTEX PHARMACEUTICALS INC

Immobilier

Ceux qui ont acheté à crédit et à taux fixe l'an dernier avec des rendements supérieurs à 6 % et des taux d'intérets à 3% vont probablement faire une très bonne affaire à long terme car l'inflation devrait être importante dans les années à venir. Une fenêtre pourrait s'ouvrir pour les acheteurs en cash avec une baisse de l'immobilier en monnaie courante pendant deux ans si la fuite devant la monnaie n'est pas trop forte. Sinon l'immobilier ne baissera pas en monnaie courante. Il se dévalorisera en monnaie constante pour redescendre progressivement en direction du canal de Friggit.

 

Le patrimoine type doit donc évoluer à la fin de la baisse boursière en cours vers cette allocation :

 

 

Or physique 13,00%
Mines d'or 7,50%
Mines d'or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 0,00%
Obligations taux fixes 0,00%
Produit monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexées sur l'inflation 4,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations 2,00%
Actions chinoises compartiment A et B en yuan 2,50%
Actions Emergents 5,00%
Energie matières premieres 8,00%
Actions défensives européennes à gros rendement 4,00%
Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 42,00%

 

Charge à chacun de trouver le bon timing d'achat, une baisse profonde ne pouvant être exclue. Je pense toutefois que la chute des actions devrait rester limitée du fait du délitement des monnaies. A noter que les titres de créances constituent une réserves de cash en cas de baisse des marchés plus importante que prévue.


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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 16:23

Par Jean Christophe Bataille    

 

http://www.nuwireinvestor.com/blogs/investorcentric/uploaded_images/bond-759937.jpg

 

Au même titre que les métaux précieux, les matières premières se sont comportées comme des valeurs refuges durant la baisse des marchés actions de ce dernier mois. Cette anomalie est tout à fait typique d'une stagflation monétaire. Les biens tangibles ont pris de la valeur alors qu'ils auraient dû chuter du fait des anticipations de baisse de la croissance économique. Ils ne l'ont pas fait car ils ne reflètent plus seulement le prix d'équilibre de l'offre et de la demande à venir mais ils intègrent également la perte de valeur des devises et montent en monnaie courante. On observe le même phénomène avec l'immobilier en France qui est désormais décorrélé de la capacité des ménages à emprunter et devient un actif protecteur contre l'inflation.

Il y a un mois je vous disais que les mines d'or étaient sous évaluées par rapport au physique. Si vous suivez les commentaires du blog, vous avez pu acheter du Dynamic Precious Métal à 343 euros, il cote aujourd'hui 386 euros. Le rapport HUI / GOLD est remonté et les mines d'or bien que porteuses à long terme deviennent moins intéressantes à court terme. L'or a grimpé et le physique est désormais pénalisé par une prime trop importante sur les pièces.

Nous avons dégagé pas mal de cash, il y a deux mois. Après avoir acheté des mines d'or ce mois-ci, que faire avec notre argent durant l'été et quel support pourrait monter dans les mois qui viennent ?

Je répondrais : les taux longs américains parce que ceux-ci baissent depuis février 2011 pendant que les médias se focalisent sur l'Europe et que le QE2 se termine. Une hausse des taux devrait se matérialiser à l'avènement d'un substitut de QE3 et avec une reprise des craintes sur le dollar. J'achète donc actuellement quelques lignes du tracker PRSH SHORT 20+ YR - US74347X8496 - TBF autour de 41 USD en espérant l'accumuler en plus grande quantité en direction de 39.50 point bas d'août 2010. Pour moi, les taux US peuvent encore baisser mais ils ne resteront pas durablement sur ces niveaux. Un défaut : l'érosion par rapport au sous-jacent comme pour tout tracker. L'inconnue reste l'évolution de la paire EUR USD dans le contexte d'une hausse des taux ...

Pour le reste, la Chine en Yuan, dont les problèmes immobiliers me paraissent largement surévalués au regard de son potentiel de croissance, pourrait redevenir une opportunité à la baisse.

Bonnes vacances !

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 07:50

Par Jean Christophe Bataille    


http://www.nuwireinvestor.com/blogs/investorcentric/uploaded_images/gold-794279.jpg


Anticipation sur le Gold Index

 

Je soutiens depuis 2008 que l'économie occidentale évoluera vers une stagflation, c'est à dire une croissance faible et une inflation. La typologie de cette inflation est à la fois monétaire et importée.

Ben Bernanke ou Helicopter Ben avait clairement annoncé son intention de ne pas laisser la dette privée américaine renforcer le dollar et bloquer le système bancaire. Au delà du fait que les banques auraient dû être nationalisées, j'ai déjà dit combien cette politique monétaire me paraissait pertinente et pourquoi elle avait évité une crise déflationniste majeure.

La socialisation des pertes engagées par de nombreux pays à la suite de l'action de la FED n'est toutefois pas neutre sur le plan monétaire. En effet, le bilan des banques centrales s'est beaucoup élargi et elles sont désormais à la limite de leur solvabilité. Les états sont endettés au delà du raisonnable et à l'inflation importée secondaire à la surchauffe émergente, à l'inflation monétaire crée par les banques centrales, risque de s'ajouter une inflation liée à une fuite devant la monnaie.

Je ne vois pas où la déflation avec renforcement du dollar et de l'euro avancée par certains pourrait trouver sa place à la faveur d'une rechute de la croissance mondiale. Tout au plus observerait-on une baisse de l'inflation importée à laquelle se substituerait une hausse de la défiance envers les monnaies occidentales encore beaucoup inflationniste dans les pays les plus insolvables.

Je ne comprends pas non plus ceux qui pensent que l'or devrait rechuter durablement à la faveur d'un double dip. Traditionnellement, lorsque les actifs tangibles, immobilier, matières premières, actions de société chutent à la faveur d'une forte récession, les investisseurs ont effectivement tendance à tout vendre y compris l'or pour récupérer du cash dans la perspectives de racheter ces biens tangibles moins cher plus tard. Cela se traduit par un renforcement de la monnaie qui est désinflationniste par essence.

La question posée aujourd'hui est de savoir vers quelle monnaie pourraient se tourner les investisseurs durant cette course au cash ... Aucune d'entre elle n'a pu maintenir sa valeur contre l'or ces 10 dernières années ! Même le Franc suisse s'est déprécié ! Autrement formulé, si l'économie mondiale venait à rechuter après le Quantitative Easing 2, la course au cash revaloriserait un peu toutes les monnaies y compris la plus fiable d'entre elle : l'or.

Ce mouvement serait accompagné d'une baisse moins forte que prévu de la valeur des matières premières qui constituent elles aussi un véhicule pour stocker de la valeur et racheter ensuite des biens qui auraient eux chuté plus fortement comme les actions des entreprises cotées.

Je crois de toute façon que cette course au cash englobant les métaux précieux ne durera pas. Car si la Grèce pays acculé peut subir le diktat du FMI et de la communauté internationale, un pays comme les Etats-Unis ne peut sortir de la crise qu'en générant une inflation qui ne demande qu'à s'envoler.

Peut-on imaginer l'Amérique faire défaut sur sa dette ? Et si c'était le cas, n'y aurait-il pas rapidement une hyperinflation incontrôlable sur le dollar et un effet dépressif majeur avec quasi slumpflation !

Je fais donc le pari que le plafond de la dette américaine sera rehaussé et que la FED trouvera une nouvelle appellation pour définir sa prochaine émission monétaire non conventionnelle. En échange les républicains obtiendront une restriction des dépenses budgétaires qui limitera la croissance américaine et donc sa capacité à rembourser sa dette.

La question que je me pose de plus en plus est que va faire l'Allemagne dans ce contexte ...

Dans tous les cas, l'or va continuer sa hausse. Et aujourd'hui, il est encore bon marché !


Comparaison or physique et mines d'or


Ratio HUI/GOLD

Intéressons nous maintenant aux mines d'or et surtout au ratio HUI/GOLD. Le ratio de la valeur des mines sur celle de l'or physique évolue de la façon suivante :


Gold-19-juin-2011.JPG

 

Celui-ci a retrouvé la valeur qu'il avait en juillet 2009 soit 0.325. C'est à dire que les mines d'or sont actuellement sous évaluées par rapport à l'or physique.

 

GOLD/OIL ratio

Il faut savoir aussi que le prix des mines d'or est souvent corrélé au prix du pétrole car l'extraction étant très énergivore, ce prix influence négativement les marges d'exploitation des mines. Pour savoir ce qu'il en est, regardons l'évolution du Gold Oil ratio en prenant pour référence le WTI américain :

 

Gold-Oil-Ratio-19-juin-2011.JPG

 

Nous voyons que ce ratio est stable, voire en légère ascension en ce moment, et que rien ne justifie la baisse des mines d'or par rapport au physique mis à part une anticipation de baisse importante du physique à laquelle je ne crois pas.

Allons plus loin ! La baisse du pétrole qui se produirait en cas de double dip ne pourrait que faire monter ce ratio, rendant les mines encore plus rentables...

Autrement dit les mines d'or ne sont pas chères.



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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 12:58

 

Par Jean Christophe Bataille

 

http://images.publicradio.org/content/2006/06/09/20060609_money_2.jpg

 

 

Analyse


Le mot stagflation dont je parlais déjà en 2008 est désormais sur toutes les lèvres. Bill Bonner, déflationniste de la première heure, y croit maintenant dur comme fer. Les gens de Natexis eux-même, nous expliquent avec beaucoup de retard que la stagflation devient probable car elle n'est pas alimentée par l'émission monétaire seule comme ils le pensaient mais par la croissance insolente des émergents. Nous disons depuis longtemps qu'elle est alimentée par les deux ...


La question que je me suis posée ces dernières semaines était celle de l'évolution des marchés à l'arrêt du Quantitative Easing 2. Il semblait évident pour beaucoup que la FED par décence n'allait pas enchainer une nouvelle monétisation de la dette américaine dès la fin de celle en cours et que nous allions subir un ralentissement économique temporaire. Mais dans ce cas, une question vient à l'esprit. Si la FED n'achète plus les obligations du trésor américain, qui va le faire ? Il se murmure que la banque centrale américaine achète en ce moment 70 % des obligations émises ! Les Primaries dealers qui plaçaient ces derniers mois de l'argent frais créé à partir de rien vont donc devoir se tourner de façon beaucoup plus importante vers les épargnants américains et les caisses de retraites. Cela pourrait avoir un sens si le taux d'épargne des américains avait retrouvé de la couleur. Mais on s'aperçoit bien vite que l'épargne privée des citoyens US ne grimpe que parce que ceux-ci payent leurs crédits en cours sans avoir recours à de nouveaux crédits. C'est à dire qu'ils consomment moins et payent leurs dettes. Coté caisses de retraite, les gérants deviennent de plus en plus frileux concernant la dette américaine. Le gérant de PIMCO a carrément vendu toutes les obligations américaines qu'il détenait ... Le Trésor pourrait aussi se tourner vers ses créanciers étrangers historiques que sont le Japon, la Chine et les pays producteurs de pétrole. Le Japon est malheureusement englué dans la reconstruction de son pays et a besoin de capitaux. La Chine n'a plus confiance dans la devise US qu'elle détient en trop grande quantité et se désinvestit en dollar pour diversifier ses avoirs avec l'euro, les matières premières et les métaux précieux. Elle dépense aussi son argent dans la modernisation de ses infrastructures. Cette tendance ne risque pas de s'inverser alors que la Chine accepte désormais une réévaluation progressive du Yuan par rapport au dollar. Les pays pétroliers manifestent également leur méfiance envers le dollar en faisant grossir leurs fonds souverains et en achetant des métaux précieux.


De façon plus générale, le PIB Européen (16 000 milliards $) est supérieur au PIB américain (14 000 milliards $). Pourtant l'euro ne représente que 27 % des devises en circulation et le dollar 62 %. Ca permet de bien comprendre pourquoi le dollar n'est plus une monnaie crédible et surtout pourquoi les émergents vont stocker de l'euro et lâcher le dollar. Cette distorsion sur les réserves de change associée à la volonté allemande de défendre la monnaie européenne est pour moi le garant d'une appréciation long terme de l'euro par rapport au dollar malgré l'agitation créée autour des Pigs par les faiseurs d'opinions anglo-saxons. La monétisation en Europe n'a pas dépassé 72 milliard d'euros. A comparer avec les différents plans de relance américains nous faisons figure de modèles de vertu.


Mais si personne ne veut de la dette américaine, qui va acheter les nouvelles émissions du Trésor ? La réponse est simple : la FED ! Quand ? Très vite ! Sinon les USA ne peuvent plus faire rouler leur dette et financer le fonctionnement de l'état américain. Et nous ne parlons pas des finances des collectivités territoriales qui à l'image de l'état de Californie sont en quasi faillite ! Si les obligations du Trésor ne trouvaient plus preneurs, les taux d'intérêt américains exploseraient créant une dépression plus forte que celle de 29. Le terrain est déjà préparé puisque le déplafonnement de la dette US a été voté par le congrès.


Bien sûr, les dirigeants américains vont devoir justifier la poursuite des mesures non conventionnelles. Cela va être facile car les dollars investis par la FED dans la dette américaine produisent une croissance anémique. La monétisation va donc être présentée comme une mesure supplémentaire pour soutenir la croissance mondiale, utilisant une fois de plus l'argument fallacieux selon lequel celle-ci dépend essentiellement de l'Amérique. En fait l'Amérique est en croissance très lente et toute le développement planétaire est tirée par le formidable dynamisme des émergents ! En réalité, l'Amérique, qui a reporté l'insolvabilité des ménages vers les états, est en cessation de paiement et la monétisation n'a pour seul intérêt que noyer sa dette sous un flot d'émission de monnaies. Et contrairement à ce qu’affirment les tenants de la rigueur monétaire, je suis certain que c'est la moins mauvaise des solutions pour eux.


La monnaie créée va continuer à gagner les méandres économiques de la planète pour insuffler de l'inflation dans les pays qui ont la plus forte croissance. Cette inflation reviendra ensuite via la hausse des prix des produits importés vers les pays occidentaux qui n'ont aucun moyen de la freiner puisque les hausses des taux sont inopérantes sur ce type d'inflation et qu'elles sont récessives au plus haut point sur des économies chancelantes. On pourrait croire que les émergents sont capables par des mesures monétaires et bancaires adaptées de freiner cette inflation dont ils n'ont aucun besoin. C'est partiellement vrai mais la nature même du cycle de croissance des émergents est inflationniste puisque leur développement est au stade où leur demande intérieure doit s'accroitre. Or cette demande intérieure ne peut augmenter que si les salaires croissent dans leurs pays. Cela signifie que les coûts liés au salaires dans les produits vendus partout dans le monde vont continuer à grimper de façon structurelle. A cela s'ajoute l'effet de rareté et de sous-production des matières premières que j'évoque depuis de nombreuses années qui va faire également monter les couts-matières. Certains peuvent objecter que la montée des couts-matières va faire plonger l'économie mondiale ! Certes mais pas tout de suite si les taux restent bas et qu'on émet de la monnaie a tour de bras pour payer ces matières avec de l'argent fictif. Tout au plus va-t-elle freiner l'activité dans un premier temps en particulier en Europe si la BCE poursuit sa politique de hausse des taux courts. L'espoir secret des américains est que dans cet environnement inflationniste à taux très bas, l'ensemble de l'occident va se désendetter en truandant tous les créanciers obligataires pour repartir sur une croissance saine dans une dizaine d'années. Il est possible qu'ils y arrivent ... Les créanciers ont-ils le choix ? Ce qui risque toutefois de contrer la stratégie américaine de désendettement est l'explosion du système monétaire. La Chine et les BRICs développent déjà un certain nombre de possibilités d'échange commerciaux en dehors du dollar. Depuis peu la Chine a compris que le Yuan devait rejoindre le système de change flottant et devenir une des monnaies majeures dans les échanges mondiaux. Cela implique qu'elle développe, avant de le faire, son compartiment obligataire et sa demande intérieure sous peine d'être inondée de capitaux sur des marchés trop étroits. Cela donne encore un délai aux américains. Il faudra pour que le yuan rejoigne les grandes monnaies que le PIB de la Chine atteigne les 15000 milliards de dollars. Or il est actuellement autour de 6 000 milliards de dollars. Au taux de croissance actuel, cela prendra au moins 10 ans.


Toute la difficulté d'anticiper les effets de l'inflation créée est de savoir si les salaires vont finir par monter en suivant le délitement monétaire. La réponse est : rapidement chez les émergents, et de façon retardée chez nous.


L'autre idée à développer est que la stagflation qui va se développer en occident est une inflation sans croissance et avec un emploi en berne. Il faut donc éviter de parier sur la croissance domestique occidentale mais se positionner plutôt sur les actions des pays émergents qui sont en train de développer leur consommation intérieure et qui ont une situation financière saine à même de faire monter leur monnaie.

 

 

Arbitrages


Partant du principe que l'Amérique va reprendre rapidement sa création monétaire, nous continuons à privilégier les métaux précieux et les biens tangibles. Nous ne prenons pas de bénéfices ni sur les matières premières ni sur les émergents. Nous attendons encore la jambe de baisse que j'espère depuis maintenant un mois pour nous positionner au mieux sur ces actifs. Il faut bien éliminer les mains faibles.


Le compartiment obligataire reste composé d'une dette à haut rendement High Yield et émergents, et d'une dette indexée sur l'inflation.


J'ai désormais un doute sur le tracker short taux US 7-10 ans car le dollar risque de chuter et nous subirons le risque de change alors que la banque centrale américaine va contrôler les taux via la monétisation sans nous donner la possibilité de profiter d'une hausse. C'est une algorithmique perdante. Je me débarrasserai donc de cette ligne au moment ou les taux longs US vont se tendre dans l'attente de QE3.


La hausse attendue du Yuan par rapport au dollar va me conduire à augmenter mes positions en Yuan. Je cherche en ce moment un moyen pertinent pour le faire.


La hausse anticipée de l'euro par rapport au dollar m'amène à éliminer toutes les actions américaines même celle qui ont trait aux matières premières. Des arbitrages seront réalisés lors de la prochaine hausse des matières.


Le retard à la montée des salaires en Europe et aux USA devrait avoir un effet récessif sur les actions domestiques occidentales qui sont à fuir et probablement un effet baissier sur l'immobilier qu'il faut céder sur la partie la moins intéressante. L'idée est de récupérer rapidement du cash.


Le patrimoine type supérieur à 1.5 Millions d'euros va donc dégager du cash puis subir des arbitrages importants pour le prochain mois. Il devrait à terme tendre vers les proportions suivantes si la baisse attendue des MP et des émergents se matérialise :

 

 

Or physique 10,00%
Mines d'or 7,00%
Mines d'or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 1,00%
Obligations taux fixes 0,00%
Produit monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexées sur l'inflation 5,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations européennes 1,00%
Actions chinoises compartiment A et B en yuan 3,00%
Actions Emergents 7,00%
Energie matières premieres 7,00%
Actions défensives européennes à gros rendement 5,00%
Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 42,00%

 

Je ne publie pas de patrimoine de montant inférieur à 1.5 Millions d'euros mais les arbitrages sont les mêmes.


Précision importante : le ratio immobilier représente, comme dans une déclaration ISF, la partie amortie du bien soit sa valeur vénale inscrite à l'actif otée du capital restant dû inscrit au passif. En cas de nouvelle acquisition, il correspond à l'apport en fond propre mais est amené à croitre avec l'évolution et l'amortissement du crédit.

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Jean Christophe Bataille

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Investissement et trading.
Futures, c'est la rubrique Forecast investissement, un prévisionnel économique et boursier pour les investisseurs désireux de gérer au mieux leur patrimoine.
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