Par Jean Christophe Bataille.
L'Euribor à 3 mois est en hausse constante depuis mars. Il dépasse depuis hier le taux d'intervention de la BCE et les
banques ne se prêtent à nouveau plus entre elles ... En Espagne, les banques ont acheté une large part de la dette domestique et sont désormais isolées. Partout en Europe, les
établissements détiennent des parts importantes de dettes grecques, portugaises, espagnoles et hongroises. En dépit de leurs réserves, de nombreuses banques européennes ont participé aux récentes
procédures d'allocation à court terme par la BCE et se sont jetées sur les liquidités en dollar. Le Ted Spread américain n'est pas en reste et s'approche des 0.5 points. Si la BCE maitrise la
situation en injectant des quantités massives de liquidités dans le système bancaire et en rachetant ou en garantissant les obligations toxiques, l'inquiétude monte sur l'état de santé de nos
banques. Certes les émergents nous permettent d'anticiper une croissance mondiale largement positive pour le moyen terme mais les turbulences bancaires n'autoriseront pas un retour rapide du
marché haussier. Or si la croissance américaine fléchit ou fait mine de ne pas être aussi forte qu'attendue, un nouveau coup de grisou est à prévoir sur les indices.