18 décembre 2009
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Par Jean Christophe Bataille
Examinons les marchés baissiers des 3 grandes crises du crédit des 100 dernières années en utilisant des données ajustées de l'inflation selon les IPC officiels. Nous observons que si nous sommes à la 9eme année d'évolution de la crise, le SP 500 a rejoint les courbes des grands bears markets. Nous sommes à 42 % de baisse en monnaie constante.
Maintenant observons ce qui se passe si nous considérons les données en nominal non ajustées de l'inflation :
Le SP 500 n'est qu'à 28 % de baisse par rapport au début de la crise en 2000. Nous constatons que la courbe du SP 500 évolue plus haut et avec plus d'amplitude. Quelle autre raison peut-on invoquer pour expliquer cette évolution à part l'action puissante et immédiate des autorités monétaires qui contrent systématiquement les forces déflationnistes issues de l'endettement depuis 2000 ? La dépression en cours n'a-t-elle pas moins valorisé le dollar que dans les dépressions précédentes ? Cela parait évident puisqu'il faut beaucoup plus d'argent pour acheter les indices après 10 ans de crise. Force est de constater que l'action de Greenspan et de Bernanke a réussi à contrer en partie les dépréciations d'actifs en monnaie courante. La puissance de l'action des autorités monétaires s'est fortement accrue en 2008-2009 avec le crise du crédit. Ce dernier point nous autorise à penser que la baisse des actifs sera au moins aussi limitée en nominal par l'inflation monétaire sous-jacente. C'est ce qui me fait dire depuis un an que le CAC aura énormement de mal à baisser sous 2400 voire éventuellement un seuil plus élevé désormais, les dernières mesures non conventionnelles et les effets du carry trade occasionnant une dévalorisation monétaire supplémentaire. Si on considère que la valeur du CAC de 1991, date que l'on peut considérer comme étant le tout début de la bulle actuelle du crédit, soit 1500, équivaut à un CAC à 2000 ajusté de l'inflation en 2007, on peut imaginer que le CAC de 1991 équivaut après les productions monétaires récentes à un CAC à 2400 en 2010.
Pour répondre à une question qui m'a été posée récemment, le secteur des actifs les plus tangibles et rares comme l'or, le pétrole et certaines matières premières, va voir ce phénomène largement amplifié et nous permettre des niveaux d'intervention à l'achat encore plus élevés en nominal, autour de CAC 3000-3400. Ceci d'autant plus que ces acquisitions sont sécurisées par leur fort potentiel de croissance à long terme.
Examinons les marchés baissiers des 3 grandes crises du crédit des 100 dernières années en utilisant des données ajustées de l'inflation selon les IPC officiels. Nous observons que si nous sommes à la 9eme année d'évolution de la crise, le SP 500 a rejoint les courbes des grands bears markets. Nous sommes à 42 % de baisse en monnaie constante.
Maintenant observons ce qui se passe si nous considérons les données en nominal non ajustées de l'inflation :
Le SP 500 n'est qu'à 28 % de baisse par rapport au début de la crise en 2000. Nous constatons que la courbe du SP 500 évolue plus haut et avec plus d'amplitude. Quelle autre raison peut-on invoquer pour expliquer cette évolution à part l'action puissante et immédiate des autorités monétaires qui contrent systématiquement les forces déflationnistes issues de l'endettement depuis 2000 ? La dépression en cours n'a-t-elle pas moins valorisé le dollar que dans les dépressions précédentes ? Cela parait évident puisqu'il faut beaucoup plus d'argent pour acheter les indices après 10 ans de crise. Force est de constater que l'action de Greenspan et de Bernanke a réussi à contrer en partie les dépréciations d'actifs en monnaie courante. La puissance de l'action des autorités monétaires s'est fortement accrue en 2008-2009 avec le crise du crédit. Ce dernier point nous autorise à penser que la baisse des actifs sera au moins aussi limitée en nominal par l'inflation monétaire sous-jacente. C'est ce qui me fait dire depuis un an que le CAC aura énormement de mal à baisser sous 2400 voire éventuellement un seuil plus élevé désormais, les dernières mesures non conventionnelles et les effets du carry trade occasionnant une dévalorisation monétaire supplémentaire. Si on considère que la valeur du CAC de 1991, date que l'on peut considérer comme étant le tout début de la bulle actuelle du crédit, soit 1500, équivaut à un CAC à 2000 ajusté de l'inflation en 2007, on peut imaginer que le CAC de 1991 équivaut après les productions monétaires récentes à un CAC à 2400 en 2010.
Pour répondre à une question qui m'a été posée récemment, le secteur des actifs les plus tangibles et rares comme l'or, le pétrole et certaines matières premières, va voir ce phénomène largement amplifié et nous permettre des niveaux d'intervention à l'achat encore plus élevés en nominal, autour de CAC 3000-3400. Ceci d'autant plus que ces acquisitions sont sécurisées par leur fort potentiel de croissance à long terme.